Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a fermement condamné les horribles attaques commises ce lundi matin 25 août, par Israël contre le complexe médical Nasser, le seul hôpital partiellement opérationnel de Khan Younès dans le sud de la bande de Gaza.
En réaction à la mort d’au moins 20 patients et membres du personnel médical, ainsi que de cinq journalistes, lors du bombardement de l’hôpital Nasser, Esmaïl Baghaï a dénoncé l’acte barbare qu’il a qualifié de crime de guerre odieux, conçu et exécuté par le régime sioniste, et qui s’inscrit dans son plan de génocide des Palestiniens et d’éradication de l’identité et de l’État de Palestine.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a qualifié de honteuse l’inaction persistante des organisations internationales et des défenseurs des droits de l’homme face aux violations flagrantes des droits de l’homme et du droit humanitaire à Gaza et en Cisjordanie.
Il en va de la responsabilité juridique et morale de tous les gouvernements de faire cesser ce génocide et de punir les « criminels nazis et sionistes racistes », a déclaré le haut responsable avant de souligner que les armes et les soutiens politiques du régime d’occupation, en particulier les États-Unis, doivent rendre des comptes à la communauté internationale.
Les forces israéliennes ont ouvert le feu lundi sur un journaliste palestinien dans le sud de Gaza, quelques heures seulement après qu’il a rendu hommage à cinq de ses collègues tués lors de précédentes frappes israéliennes.
Hassan Douhan, journaliste et universitaire correspondant du journal al-Hayat al-Jadida, a été par des tirs israéliens à al-Mawasi à Khan Younès lundi.
Sa mort porte à six le nombre de journalistes tués à Gaza lundi, et à 246 le nombre total de professionnels des médias tués depuis le début de la guerre israélienne contre la bande de Gaza en octobre 2023, selon le bureau des médias du gouvernement de Gaza.
Précédemment, Israël avait mené une double frappe contre le complexe médical Nasser à Khan Younès, tuant au moins 20 personnes, dont cinq journalistes et un ambulancier, et en blessant des dizaines d’autres.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a condamné la frappe israélienne meurtrière contre l’hôpital Nasser, exhortant la communauté internationale à tenir Israël responsable de ses « attaques illégales continues contre la presse ».
La directrice régionale du CPJ, Sara Qudah, a déclaré que les assassinats de journalistes par Israël dans la bande de Gaza se poursuivent, tandis que « le monde observe et n’agit pas fermement face aux attaques les plus horribles que la presse ait jamais subies dans l’histoire récente ».
« Ces meurtres doivent cesser immédiatement. Les auteurs ne doivent plus être autorisés à agir en toute impunité », a souligné Mme Qudah.
Le CPJ avait précédemment noté que la guerre israélienne contre Gaza avait été le conflit le plus meurtrier jamais enregistré pour les journalistes.
Israël a lancé une guerre génocidaire contre Gaza depuis le 7 octobre 2023, après que le mouvement de résistance palestinien Hamas a mené l’opération surprise Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité sioniste, en réponse à la campagne de mort et de destruction menée par le régime contre les Palestiniens depuis des décennies.
L’assaut sanglant du régime contre Gaza a jusqu’à présent tué plus de 62 800 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.