Shahin Hazamy, journaliste indépendant, qui avait été arrêté par la police française en avril 2025, rien que pour soutenir la cause palestinienne, est, aujourd’hui, aux prises avec d’autres obstacles : il ne peut plus avoir accès à ses avoirs sur ses comptes bancaires !
Dans un communiqué publié le 13 août sur son compte Instagram, Hazamy a lancé, une nouvelle fois, un véritable appel au secours. « Nouvelle atteinte à mes libertés fondamentales et à la liberté de la presse », dénonce-t-il dans un communiqué, en indiquant recevoir des menaces de mort contre lui-même et contre sa famille.
Le journaliste anti-sioniste détaille les embêtements qu’il a subis depuis des mois ; des activités de photographie autour de son domicile, des prises de vue de la famille proche, y compris sa femme et ses enfants en bas âge. Ses parents ne sont pas épargnés, non plus. Ils reçoivent, eux aussi, des menaces.
Ciblé par des articles diffamatoires publiés par certains médias français, chaînes d’information et agents d’influence pro-israéliens, quelques mois plus tôt, Shahin Hazamy avait déjà fait l’objet d’une perquisition violente par des policiers à son domicile, traumatisant ses enfants et sa femme enceinte. Tout son matériel de travail – ordinateurs, téléphones, tablettes – contenant ses reportages et interviews, dont certaines devaient être anonymisées, avait été confisqué, et les données contenues dans son matériel de travail journalistique ont été infiltrées et exploitées malgré son refus catégorique.
Après l’arrestation, Shahin Hazamy a été placé durant trois jours en garde à vue, subissant un interrogatoire de 15 heures. Victime de l’accusation fallacieuse d’« apologie du terrorisme » pour avoir dénoncé le génocide en cours à Gaza, il est actuellement sous l’obligation de pointer chaque semaine au commissariat et il lui est interdit de quitter le territoire français.
En outre, on a essayé répétitivement de le piéger, d’infiltrer son cercle ou d’approcher ses proches afin d’obtenir des renseignements.
Après tous ces défis, ce mardi, il vient d’apprendre le gel complet de ses comptes bancaires par le ministère de l’Intérieur et le ministère des Finances français. « Je ne peux donc plus avoir accès à mes avoirs sur mes comptes bancaires », fait-il remarquer.
« À Gaza, ils sont tués ; en France, dans le pays des droits de l’Homme, de la liberté et de la démocratie, voilà ce qu’un journaliste subit pour avoir dénoncé un crime contre l’humanité », conclut Shahin Hazamy dans son communiqué.