Il est temps que les sanctions imposées par les États-Unis et leurs alliés soient reconnues comme « crimes contre l’humanité » a annoncé le ministère iranien des Affaires étrangères qui appelle à une réaction internationale.
Le ton a été dur pour dénoncer l’impact des sanctions sur la vie des civils à travers le monde et le déni de l’Occident. Dans un message, en date du mercredi 13 août, le chef de la diplomatie iranienne a fait référence à l’allégation de pays occidentaux, selon laquelle les sanctions constituent « une alternative sans effusion de sang à la guerre », tout en citant une étude récemment publiée dans la revue de référence britannique The Lancet qui a montré que les sanctions unilatérales, en particulier celles imposées par les États-Unis, peuvent être aussi meurtrières qu’une guerre.
Depuis les années 1970, chaque année plus de 500 000 vies sont perdues, en raison des sanctions, les principales victimes étant des enfants et des personnes âgées, toujours selon le message de M. Araghchi, dans lequel il a mis l’accent sur le fait que les pays touchés par ces sanctions doivent répondre à cette injustice organisée de manière coordonnée, unie et collective.
Western regimes have long claimed that sanctions are a bloodless alternative to war.
— Seyed Abbas Araghchi (@araghchi) August 13, 2025
Reality check: New study by @TheLancet says unilateral sanctions, particularly by the US, may be as lethal as war. 500+k lives claimed annually since 1970s, mostly children and the elderly.… pic.twitter.com/02tIQiAFA5
Au cours des dernières décennies, les États-Unis et leurs alliés européens ont imposé des sanctions brutales à l’encontre de la République islamique d’Iran avec comme prétexte son programme nucléaire pacifique et de sa résistance aux politiques hégémoniques et expansionnistes de l’Occident.
L’Iran a montré au monde la nature pacifique de son programme nucléaire en signant en 2015 le Plan global d’action commun (PGAC) avec six puissances mondiales, à savoir l’Allemagne, la Chine, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Russie. Cependant, le retrait de Washington en mai 2018 et la réimposition ultérieure de sanctions à l’encontre de Téhéran ont laissé l’avenir de cet accord dans les limbes.
Les sanctions unilatérales ont entravé dans certains cas les progrès de l’Iran, mais ont largement contribué à l’autosuffisance du pays et ont renforcé la volonté nationale de repousser les limites de son innovation dans les sciences de haute technologie sans dépendre de l’aide étrangère.