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Assurance-chômage en France : les syndicats dénoncent un plan d’austérité visant les plus précaires

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des milliers de personnes ont manifestés une dixième fois contre la reforme de retraite le 28 mars 2023. ©SIPA

Le gouvernement français impose une nouvelle réforme de l’assurance-chômage, visant 2 à 2,5 milliards d’euros d’économies annuelles d’ici 2029. Les syndicats, CGT et CFDT en tête, fustigent une attaque contre les chômeurs, accusant l’exécutif de privilégier les riches. 

Le 9 août, le gouvernement français a adressé aux partenaires sociaux une lettre de cadrage fixant les objectifs d’une nouvelle réforme de l’assurance-chômage, visant à économiser 2 à 2,5 milliards d’euros par an de 2026 à 2029, avec un objectif de 4 milliards à partir de 2030. Cette annonce, portée par le Premier ministre François Bayrou, a suscité une vague de colère chez les syndicats, qui dénoncent une politique d’austérité ciblant les chômeurs. 

Les syndicats vent debout contre la réforme  

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet a dénoncé « le choix du passage en force » du gouvernement et a annoncé une mobilisation des organisations syndicales qui se retrouveront le 1er septembre pour décider de la forme de leur mobilisation.

La CFDT, par la voix d’Olivier Guivarc’h, secrétaire national chargé de l’emploi, s’est dite « très énervée » des annonces gouvernementales, estimant que la convention assurance-chômage en cours était suffisamment équilibrée.

Le dernier accord, conclu en novembre 2024, entré en vigueur en avril 2025, fixait déjà des règles jusqu’en 2028. Renégocier si tôt, à peine six mois plus tard, est perçu comme une remise en cause des acquis sociaux. Le gouvernement justifie ces mesures par la nécessité de « travailler plus » et compare la France à ses voisins européens, jugeant ses indemnités trop généreuses. Parmi les pistes évoquées : durcir les conditions d’indemnisation après une rupture conventionnelle et allonger la durée minimale d’emploi pour ouvrir des droits.

La réunion intersyndicale du 1er septembre décidera des actions à venir, alors que le gouvernement menace d’imposer ses règles en cas d’échec des négociations d’ici le 15 novembre. L’intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC, CFTC), déjà unie contre le budget Bayrou, pourrait envisager des mobilisations d’ampleur pour le mois de septembre.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV