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Désarmement de la Résistance: communiqué du Hezbollah en réponse au gouvernement libanais

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le gouvernement libanais a chargé mardi 5 août 2025 l’armée de préparer un plan pour désarmer le Hezbollah d’ici la fin de l’année, une mesure sans précédent depuis la fin de la guerre civile.

En réponse au gouvernement de Nawaf Salam qui prévoit le désarmement de la Résistance, conduisant à l’affaiblissement de la souveraineté nationale, le Hezbollah libanais a considéré cette décision de grave erreur résultant de diktats étrangers et a déclaré qu’il n’en tiendrait pas compte.

Le Hezbollah a annoncé ce mercredi 6 août que le gouvernement libanais avait commis une « faute grave » en privant le Liban de ses armes de résistance contre l’ennemi israélien.

Cette action affaiblit la puissance et la position du Liban face à l’agression continue d’Israël et des États-Unis et apporte à Israël un succès qu’il n’avait même pas pu obtenir lors de la guerre contre le Liban. Une guerre au cours de laquelle le Hezbollah a contraint Israël à conclure un accord rendant obligatoire l’arrêt de l’agression et le retrait du Liban, peut-on lire dans le communiqué du mouvement de résistance libanais en réaction à la décision du gouvernement libanais qui a chargé mardi l’armée de préparer un plan d’action pour désarmer le Hezbollah d’ici la fin de l’année, une mesure sans précédent depuis la fin de la guerre civile en 1990.

Le communiqué du Hezbollah indique que cette décision est « le fruit des injonctions de l’émissaire américain Tom Barrack », en référence à une proposition qu’il a soumise aux autorités et qui prévoit le désarmement du mouvement selon un calendrier précis. 

Le mouvement de résistance a souligné que la décision du gouvernement « sert pleinement les intérêts d’Israël » et laisse le Liban « sans aucun moyen de dissuasion et totalement vulnérable » face à l’ennemi.

Il a également évoqué l’engagement du président, dans son discours d’investiture, de discuter d’une stratégie de sécurité nationale ignorée, qualifiant cette récente décision d’« une stratégie de reddition » qui porte explicitement atteinte aux composantes de la souveraineté libanaise.

Il a fait allusion au cinquième paragraphe de la déclaration ministérielle : « Le gouvernement, sur la base du Document d’accord national approuvé à Taëf, s’engage à prendre toutes les mesures nécessaires pour libérer tous les territoires libanais occupés et à exercer sa souveraineté sur l’ensemble de ses territoires en utilisant uniquement ses propres moyens, et à déployer pleinement l’armée libanaise dans la zone frontalière. »

Par conséquent, la préservation des capacités du Liban et des armes de résistance fait partie de ces mesures, tout comme le renforcement et l’armement de l’armée sont également nécessaires pour expulser l’ennemi sioniste du territoire libanais et le soutenir.

Le communiqué poursuit en précisant que les ministres affiliés au Hezbollah et au mouvement Amal ont quitté la réunion du cabinet, exprimant clairement leur opposition à la décision.

Enfin, le Hezbollah a annoncé que la décision serait « traitée comme si elle n’existait pas », tout en se disant prêt à discuter de sécurité nationale « dans des conditions non agressives ».

Le mouvement de résistance s’est également adressé au peuple libanais en déclarant : « Ce n’est qu’un brouillard estival qui passera ; nous sommes habitués à la patience et à la victoire. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV