Samedi 26 juillet, le ministère algérien des Affaires étrangères a de nouveau convoqué le chargé d’affaires de l’ambassade de France en Algérie, au sujet de la persistance des entraves rencontrées par l’Ambassade d’Algérie à Paris quant à l’acheminement et à la récupération des valises diplomatiques, en violation des obligations internationales du gouvernement français, peut-on lire dans le communiqué de l’appareil diplomatique algérien.
Selon ledit communiqué, ces difficultés, initialement limitées à l’ambassade algérienne en France, se sont désormais étendues aux postes consulaires algériens, et ce, « en dépit de l’engagement pris par le Quai d’Orsay de faire en sorte que cette mesure soit reconsidérée ».
En réaction à cette situation inacceptable, l’Algérie a annoncé des mesures de réciprocité. Le directeur des Immunités et privilèges diplomatiques au ministère algérien des Affaires étrangères a ainsi procédé à la récupération de l’ensemble des titres d’accès privilégiés aux ports et aéroports algériens qui avaient été accordés à l’ambassade de France en Algérie.
Jeudi 24 juillet, le ministère des Affaires étrangères avait « pris connaissance, avec étonnement, de la mesure prise par le ministère français de l’Intérieur pour entraver l’accès des agents accrédités de l’ambassade d’Algérie en France aux zones réservées des aéroports parisiens aux fins de prise en charge des valises diplomatiques », comme indiqué dans un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.
En mai 2025, les autorités algériennes avaient exigé le « rapatriement immédiat » de 15 agents français dépêchés dans le pays. Alger avait estimé que les affectations de ces agents sont « irrégulières au regard des procédures habituelles » et dénoncé des « manquements flagrants et répétés de la partie française au respect des procédures ».
À noter que les autorités françaises avaient décidé d’imposer des « mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire français pour certaines personnalités algériennes », en référence aux personnalités algériennes détenteurs des documents de voyage spéciaux (passeports diplomatiques).
Dans ce droit fil, le gouvernement algérien avait reproché à Paris de ne pas avoir donné l’agrément à la nomination envisagée des deux consuls généraux de Paris et de Marseille ainsi qu’à sept autres fonctionnaires algériens.