Le régime israélien a délibérément détruit d’importants stocks de fournitures essentielles destinées à la population affamée de Gaza. L’entrée de plus de 1 000 camions d’aide humanitaire contenant des denrées alimentaires, de l’eau potable et des fournitures médicales, a été bloquée.
Toute cette nourriture est laissée à pourrir sous le soleil au poste-frontière de Kerem Abu Salim, l’entrée des camions étant interdite dans la bande de Gaza par le régime israélien qui prétend pourtant que c’est le Hamas qui vole l’aide onusienne.
La chaîne israélienne KAN, a pourtant rapporté l’aveu d’un officier qui a confirmé que l’aide humanitaire a été enfouie ou brûlée, et que des milliers de colis encore en attente risquent le même sort si leur accès à Gaza reste interdit.
Le régime d’occupation bloque en effet l’entrée de toute aide humanitaire dans la bande depuis mars 2025.
Face aux condamnations internationales dénonçant l’utilisation de la famine comme arme de guerre à Gaza, Israël a justifié ces destructions en invoquant de prétendues défaillances du « mécanisme de distribution de l’aide » à l’intérieur du territoire palestinien.
Dans le même temps, Tel-Aviv a contourné le système d’aide dirigé par l’ONU pour soutenir une initiative parallèle menée par les États-Unis, baptisée Fondation humanitaire de Gaza (FHG), une structure qualifiée de « système de distribution défaillant » par l’UNRWA.
Dans un communiqué publié vendredi, l’UNRWA a déclaré que ce mécanisme de distribution soutenu par Israël et les États-Unis « n’est pas conçu pour répondre à la crise humanitaire », soulignant qu’il « sert des objectifs militaires et politiques ».
« C’est une cruauté qui tue plus qu’elle ne sauve », a ajouté l’agence onusienne dans son communiqué.
Dans son communiqué, l’UNRWA a précisé que, dans le cadre de ce système, Israël contrôle « tous les aspects de l’accès humanitaire, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de Gaza », mettant l’accent sur le fait que l’enclave palestinienne est confrontée à « une famine de masse construite et délibérée ».
Malgré la situation catastrophique dans la bande de Gaza en raison du blocus strict imposé par le régime sioniste, David Mencer, porte-parole du régime israélien, a récemment lancé qu’« aucune famine n’a été causée par Israël ».
Les responsables israéliens ont faussement prétendu que le Hamas est à l’origine de la famine dans l’enclave palestinienne parce qu’il « vole » les aides humanitaires de l’ONU destinées à la population de Gaza. Cependant, les médias occidentaux ont rejeté ces allégations.
Citant deux hauts responsables militaires israéliens ainsi que deux autres sources impliquées dans ce dossier, le journal américain The New York Times a rapporté que l’armée israélienne n’a jamais trouvé de preuve que le Hamas a détourné de manière systématique l’aide humanitaire acheminée par les Nations Unies, principal fournisseur d’assistance d’urgence à Gaza pendant la guerre.
En réalité, selon ces mêmes responsables, le système de distribution de l’ONU, sapé par le régime israélien, a dans l’ensemble permis de fournir efficacement de la nourriture à une population désespérément affamée.
Par ailleurs, l’agence de presse Reuters a aussi rapporté qu’une étude menée par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) n’a trouvé aucune preuve de « vol systématique » par le Hamas de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
À noter que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a rapporté que les forces israéliennes ont tué plus de 1 000 Palestiniens qui cherchaient de la nourriture depuis mai 2025, la plupart près des centres gérés par la Fondation humanitaire de Gaza.
Conformément aux dernières données du ministère de la Santé de Gaza, depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle le régime sioniste a déclenché sa guerre génocidaire contre l’enclave palestinienne, au moins 59 733 personnes, principalement des femmes et des enfants, sont tombées en martyr et plus de 144 477 autres ont été blessées.