TV
Infos   /   A La Une   /   Moyen-Orient   /   Europe   /   France   /   L’INFO EN CONTINU

La France reconnaîtra l'État palestinien à l'Assemblée générale de l'ONU, affirme Macron

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président français, Emmanuel Macron, et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, lors d'une conférence de presse au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 20 juillet 2022. ©AFP

Le président français a annoncé son intention de reconnaître l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies.

L’annonce en a été faite jeudi 24 juillet dans la soirée ; Emmanuel Macron l’a officialisée via un post sur X et Instagram : « La France va officiellement reconnaître l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre », a-t-il déclaré en soulignant « l’engagement historique de la France en faveur d’une paix juste et durable en Asie de l’Ouest ».

Sur X, Emmanuel Macron a estimé que « l’urgence aujourd’hui est que la guerre à Gaza cesse et que la population civile soit secourue ».

« Il faut immédiatement un cessez-le-feu, la libération de tous les prisonniers et une aide humanitaire massive à la population de Gaza », a-t-il ajouté, appelant à « garantir la démilitarisation du Hamas, sécuriser et reconstruire Gaza ».

À la fin de son texte, le président français a associé une lettre adressée au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, dans laquelle il lui a exprimé sa « détermination d’avancer ».

« À la lumière des engagements que le président de l’Autorité palestinienne a pris auprès de moi, je lui ai donc écrit ma détermination à avancer. Confiance, clarté et engagement. Nous gagnerons la paix », a-t-il écrit.

Cette décision de Macron intervient quelques jours avant la tenue à New York de la conférence de l’ONU sur la solution à deux États, du 28 au 30 juillet. Cette conférence sera coprésidée par la France et l’Arabie Saoudite.

Elle intervient également au lendemain de la décision du Parlement israélien d’annexer la Cisjordanie occupée, alors que la guerre d’agression menée par l’armée israélienne contre la bande de Gaza se poursuit pour le 22e mois, pratiquement sans répit, faisant 59 586 morts et 143 498 blessés, dont la plupart sont des femmes et des enfants, une destruction massive des infrastructures et une famine meurtrière sans précédent.

À ce jour, l’État de Palestine est reconnu par 147 sur les 193 États membres de l’ONU. La France emboîte ainsi le pas – bien que tardivement – à d’autres pays membres de l’Union européenne : Espagne, Irlande, Slovénie. Si la décision de Macron se traduit en acte en septembre, La France deviendra le premier pays du G7 à reconnaître l’État de Palestine, ce qui, précise le New York Times, « risque d’irriter l’administration Trump ».

Proche allié d'Israël, les États-Unis ont déjà fermement rejeté le projet français, évoquant une décision imprudente qui fait reculer la paix. « C'est un camouflet pour les victimes du 7 octobre », a déclaré le secrétaire d'État américain Marco Rubio.

La réaction israélienne ne s’est pas fait attendre. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a condamné « fermement » la décision du président Macron, rapporte le Jerusalem Post. Dans un message sur X, il a considéré que « dans ces conditions, un État palestinien serait un tremplin pour anéantir Israël, et non pour vivre en paix à ses côtés ».

Le ministre israélien de la Guerre, Israël Katz, a qualifié cette annonce de « honte et de capitulation face au terrorisme, accordant une récompense et un encouragement au Hamas ».

À lire : Smotrich s’engage à tout faire pour empêcher la création d’un État palestinien

Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a également réagit sur X à cette décision avant de poursuivre : « Je remercie le président Macron d’avoir fourni une raison supplémentaire, et des plus convaincantes, pour enfin imposer la souveraineté israélienne sur les régions historiques de Judée-Samarie, et pour mettre un terme définitif à la dangereuse illusion d’un État palestinien terroriste au cœur d’Israël ».

À l’inverse, fait savoir le site d’information Arab News, l’Arabie saoudite a salué la décision « historique » de la France, et a appelé les autres pays à prendre « des mesures positives similaires ». 

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV