Pour la première fois, l’armée israélienne a admis une importante usure dans ses rangs, jugeant ses effectifs insuffisants au regard de l’ampleur de ses missions, révèle un journal en hébreu.
Le quotidien Maariv rapporte que l’armée connaît actuellement un déficit estimé à environ 7 500 soldats. Ce manque de personnel s’accompagne d’une pénurie de 300 officiers nécessaires pour occuper des postes de commandement dans les unités de combat terrestre.
Selon Maariv, l’armée reconnaît qu’il est devenu difficile de convaincre les soldats qualifiés de suivre une formation d’officier. Pour combler cette lacune, des sergents expérimentés ont été désignés comme commandants de peloton par intérim.
« Une autre lacune concerne le recrutement des commandants de compagnie. Ces derniers mois, l'armée israélienne a été contrainte de nommer à des postes dans les unités régulières et de réserve des officiers qui n'avaient pas suivi la formation de commandant de compagnie », a ajouté le journal.
Concernant les pertes dans la bande de Gaza, le journal a déclaré qu' « un nombre important d'officiers et de commandants ont été tués pendant la guerre à Gaza et des centaines d’autres ont été blessés ».
Et d'ajouter : « Les commandants des unités régulières et de réserve affirment que la crise des officiers ne se limite pas aux commandants de peloton et de compagnie, mais aussi aux commandants de bataillon, qui assument une lourde charge de travail tout en étant loin de chez eux et de leur famille ».
Selon le journal, les commandants de bataillon évoquent également « la lourde charge de travail, et nombre d'entre eux ont annoncé leur intention de prendre leur retraite ».
Quasi-quotidiennement, les Brigades al-Qassam, branche armée du Hamas, annoncent avoir tué ou blessé des soldats israéliens et avoir ciblé leurs véhicules militaires lors des combats terrestres qui font rage à Gaza depuis octobre 2023.
Elles diffusent également des images de leurs opérations spéciales contre l'armée israélienne en audio et en vidéo.
En revanche, Israël impose une censure stricte à la publication de ses pertes dans la bande de Gaza et dissimule le véritable bilan des morts et des blessés, laissant entendre que les chiffres annoncés sont susceptibles d'augmenter.
Parallèlement, une guerre génocidaire est menée par Israël à Gaza, depuis le 7 octobre 2023, tuant au moins 59 000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants. Les bombardements incessants ont réduit le territoire assiégé à l’état de ruines, provoqué l'effondrement de son système de santé et créé des conditions proches de la famine.