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La troïka européenne a violé le PGAC et perdu le droit de rétablir les sanctions de l’ONU contre l’Iran (Oulianov)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhaïl Oulianov. (Photo d’Archives)

Vu les violations répétées des termes de l’accord nucléaire de 2015 par la troïka européenne — l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni —, ces derniers ont perdu leur droit d’activer le mécanisme de retour automatique des sanctions (snapback) qui réimposerait toutes les sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies à l’encontre de l’Iran, a indiqué le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhaïl Oulianov.

Ces remarques ont été formulées ce lundi 21 juillet, lors d’une interview accordée au journal russe Izvestia, quelques jours après que l’E3, en coordination avec les États-Unis, a menacé d’initier le processus de 30 jours d’activation du mécanisme de retour automatique des sanctions si aucun progrès n’est constaté dans les négociations nucléaires avec l’Iran d’ici la fin août.

« En ce qui concerne les menaces des Occidentaux d’activer le mécanisme de retour automatique des sanctions, il est à juste titre noter que cette initiative est illégitime », a déclaré M. Oulianov.

« Les Américains eux-mêmes se sont retirés du PGAC, renonçant ainsi aux droits et obligations d’un participant à l’accord nucléaire », a-t-il indiqué, en faisant référence au Plan global d’action commun (PGAC), dont les États-Unis se sont retirés en 2018 avant de rétablir les sanctions illégales qu’ils avaient levées contre l’Iran et de lancer la campagne dite de « pression maximale ».

Après le retrait américain, les signataires européens du PGAC n’ont pas respecté leurs engagements et n’ont entrepris aucun effort pour sauver l’accord.

« L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont à plusieurs reprises violé le PGAC ainsi que la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU. Cela signifie qu’ils se sont également privés du droit d’utiliser le snapback », a-t-il affirmé.

Ailleurs dans ses remarques, le diplomate russe a critiqué les Européens et les Américains pour avoir recours à des « tactiques de pression coercitive » contre Téhéran, estimant qu’une telle approche est vouée à l’échec.

« L’habitude qu’ont les Européens et les Américains de fixer constamment des délais est totalement contre-productive », a-t-il déploré, en prenant pour exemple les négociations menées entre 2021 et 2022 pour restaurer l’accord nucléaire iranien.

Dans un poste publié dimanche 20 juillet sur X, Mikhaïl Oulianov a souligné que l’E3 « n’a aucun droit légal ni moral » d’activer le mécanisme de retour automatique des sanctions internationales à l’encontre de l’Iran.

Plus tôt, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a adressé une lettre au secrétaire général de l’ONU, au président du Conseil de sécurité et au haut représentant de l’UE, affirmant que l’E3 avait renoncé à son rôle de « participants » au PGAC, rendant toute tentative d’activation du mécanisme de snapback « nulle et non avenue ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV