Dix policiers ont été blessés, dans la nuit du 18 au 19 juillet, lors d’un guet-apens tendu dans une cité de Limoges par des dizaines d’individus. Les forces de l’ordre ont essuyé des tirs de mortiers d’artifices ainsi que des jets de pierres et de cocktails Molotov. Le maire de la ville a dénoncé « une nuit de guérilla urbaine organisée ».
« Les bornes sont franchies et il n’y a plus de limites. » Dans un message posté ce 19 juillet sur sa page Facebook, le maire divers droite (DVD) de Limoges (Haute-Vienne), Émile Roger Lombertie, a réagi aux violences qui ont de nouveau secoué sa ville au cours de la nuit précédente.
Dans les médias, France 3 régions évoque « un véritable guet-apens » dans lequel les pompiers sont tombés dans le quartier du Val de l'Aurence, après avoir été appelés pour une voiture en feu. Un véhicule volé, dont les propriétaires ont été agressés, a rapporté le quotidien régional La Montagne.
« Des barricades ont été installées des deux côtés de la RN 141, ne laissant plus passer les véhicules entrants et sortants de Limoges », a indiqué le quotidien.
Un policier hors service aurait été bloqué dans sa voiture, « avec ses enfants de 7 et 11 ans », selon une source policière qui l'a confiée au Figaro.
« L’impunité doit être éradiquée », enjoint un syndicat de police
Une attaque a été également évoquée par le syndicat Alliance Police nationale, qui sur X a publié une vidéo où l’on peut voir une barricade érigée au milieu d’une route et des tirs nourris de mortiers d’artifice.
Dix policiers ont été légèrement blessés, rapporte la presse française, qui cite le parquet de Limoges. « Un miracle qu’il n’y ait pas de mort », a commenté le syndicat, appelant à ce que « l’impunité » soit « éradiquée ».
Limoges « est en train de devenir une zone de non-droit », a déclaré auprès de la chaîne CNews David Leyraud, secrétaire national d'Alliance Police nationale.
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Dans la nuit du 14 au 15 juillet, cette cité du Val de l'Aurence avait été le théâtre d’un guet-apens, tendu à la police par une cinquantaine d’individus, avec un feu de poubelles. Selon les informations du Parisien, deux gardiens de la paix avaient été blessés.
Pour s’extraire de cette situation, avait souligné le quotidien, les policiers ont eu recours à plus d’une centaine de munitions (LBD, grenades de désencerclement).
Les violences de Limoges rappellent d’autres épisodes marquants de troubles urbains. En 2005, la France avait été secouée par des émeutes d’une ampleur nationale, déclenchées par la mort de deux adolescents. Ces événements partagent un point commun : une rupture de confiance entre certaines franges de la population et les institutions.