Le vice-président du Conseil de sécurité russe et ancien président, Dmitri Medvedev, a mis en garde contre de possibles « frappes préventives » face à ce que Moscou considère comme une intensification de l’hostilité occidentale, alors que des informations font état de livraisons de systèmes de missiles Patriot de fabrication américaine à l’Ukraine par l’intermédiaire de partenaires de l’OTAN.
Dmitri Medvedev a critiqué la « nature perfide » persistante de l’Occident et ses notions dépassées de supériorité.
« La nature perfide de l’Occident et son sentiment de supériorité, déformé et très dépassé, sont toujours évidents », a-t-il déclaré jeudi à l’agence de presse Tass, ajoutant : « Nous devons donc agir en conséquence, en ripostant pleinement, voire en lançant des frappes préventives si nécessaire ».
Medvedev a poursuivi que la Russie « n’a plus aucune illusion » quant à ses relations avec les puissances occidentales : « Ce qui se passe aujourd’hui est une guerre par procuration – une guerre à grande échelle – avec des lancements de missiles occidentaux, des renseignements par satellite, des plans de sanctions et des déclarations sur la militarisation de l’Europe ».
Le vice-président du Conseil de sécurité russe a qualifié ces mesures de « nouvelle tentative de détruire « l’anomalie historique » que l’Occident déteste : notre pays, la Russie ».
Ces propos interviennent alors que les États-Unis procèdent à l’envoi de systèmes de défense antimissile avancés à l’Ukraine. Le président américain, Donald Trump, a confirmé cette semaine que des batteries de missiles Patriot étaient en route vers l’Allemagne pour être transférées aux forces ukrainiennes.
« Ils sont déjà en cours d’expédition […] Ils viennent d’Allemagne et seront remplacés par de nouveaux systèmes. Dans tous les cas, les États-Unis recevront un paiement intégral », a déclaré Trump aux journalistes.
Parallèlement, Trump a imposé des droits de douane drastiques à l’encontre des pays entretenant des relations économiques avec Moscou. De même, il a récemment menacé d’infliger 100 % de droits de douane aux pays achetant du pétrole russe si le Kremlin n’entamait pas de négociations de paix dans les 50 jours.
La Russie a lancé une opération militaire de grande envergure en Ukraine en février 2022, affirmant que cette mesure était nécessaire pour se défendre contre l’expansion de l’OTAN.