L'Iran a maintenu sa position de deuxième plus grand raffineur de pétrole au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), signe que le pays utilise au mieux les ressources de son industrie pétrolière malgré les sanctions américaines visant le secteur.
Les données publiées par l'OPEP dans son récent Bulletin statistique annuel ont montré que l'Iran avait une capacité de raffinage de 2,237 millions de barils par jour (bpj) en 2024, soit 16 % de la capacité totale de l'organisation.
L’OPEP assure 13,5 % de la capacité mondiale de raffinage du pétrole, car elle comprend principalement des pays riches en pétrole qui dépendent des ventes de brut aux clients du monde développé.
L’Iran constitue toutefois une exception majeure au sein du groupe, car il convertit près de 70 % de sa production quotidienne en produits de valeur, générant ainsi davantage de revenus sur les marchés nationaux et internationaux.
Les données de l'OPEP montrent que l'Arabie saoudite, le plus grand exportateur mondial de pétrole avec jusqu'à 12 millions de barils par jour d'exportations, avait une capacité de raffinage de 3,291 millions de barils par jour l'année dernière.
Ces chiffres témoignent de la résilience de l’industrie pétrolière iranienne, qui a dû faire face à un régime de sanctions américaines sans précédent ces dernières années.
L'Iran a signalé une augmentation constante de sa production et de ses exportations de pétrole depuis 2021, deux ans seulement après que le président américain Donald Trump a renforcé sa campagne de pression maximale sur Téhéran au cours de son premier mandat et imposé de lourdes sanctions aux acheteurs de pétrole iranien.
Selon les estimations, les exportations de pétrole iranien, qui sont principalement destinées à des acheteurs privés en Chine, ont largement dépassé 2,4 millions de barils par jour au cours des derniers mois.
Selon un rapport de Bloomberg publié plus tôt ce mois-ci, l'Iran a produit en 2024, environ 4,3 millions de barils par jour de pétrole brut plus 725 000 barils par jour de liquides de gaz naturel, atteignant ainsi un record de production record depuis 47 ans.
