La ministre iranienne du Transport et de l’Urbanisme affirme que la destruction d’un avion de ligne iranien en 1988 par des missiles tirés d’un navire de guerre américain dans le golfe Persique, tuant les 290 passagers à bord, est un exemple flagrant de « terrorisme d’État ».
Commémorant le 37e anniversaire de ce tragique incident, la ministre iranienne du Transport et de l’Urbanisme, Farzaneh Sadegh, a déclaré jeudi dans un message que le 3 juillet marque un événement amer qui a une fois de plus révélé le véritable visage du « système hégémonique et impérialiste mondial ».
Le 3 juillet 1988, l’USS Vincennes a tiré des missiles sur un Airbus A300B2 d’Iran Air, qui survolait le détroit d’Ormuz entre la ville portuaire de Bandar Abbas et Dubaï, avec à son bord 274 passagers et 16 membres d’équipage. Suite à l’attaque, l’avion s’est désintégré et s’est écrasé dans les eaux du golfe Persique, tuant toutes les 290 personnes à bord, dont 66 enfants.
Trente-sept ans se sont écoulés depuis le jour sombre où le navire de guerre USS Vincennes a tiré sur le vol Iran Air 655, tuant 290 hommes, femmes et enfants innocents. Ce crime horrible n’est qu’un maillon de la longue chaîne d’actions américaines contre la nation iranienne. Le dernier exemple est le soutien au régime sioniste tueur d’enfants dans son attaque contre la sécurité nationale et les installations nucléaires pacifiques de notre pays.
Aux premières heures du 13 juin, le régime israélien, soutenu par les États-Unis, a lancé une attaque non provoquée contre l'Iran, tuant plusieurs hauts responsables militaires, des scientifiques et de nombreux civils, dont des femmes et des enfants.
Plus d’une semaine plus tard, les États-Unis ont choisi d’entrer officiellement dans la guerre par une intervention directe, alors que le régime israélien subissait des revers dans la guerre avec l’Iran. Tôt dans le matin du 22 juin, les États-Unis ont lancé des frappes illégales contre les installations nucléaires pacifiques iraniennes de Fordow, Natanz et Ispahan, en violation flagrante du droit international et du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
« De l’assassinat de scientifiques nucléaires au martyre du général Soleïmani, des sanctions injustes qui menacent la vie de patients aux pressions diplomatiques visant à isoler l’Iran, toutes ces actions constituent une violation flagrante du droit international et démontrent que les États-Unis non seulement ne respectent pas les droits du peuple iranien, mais sont également déterminés à entraver le progrès et le développement de notre pays en créant diverses crises », a ajouté Mme Sadegh.
Il est à évoquer que le général Qassem Soleïmani, l’ancien commandant en chef de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), et Abu Mahdi Al-Mohandes, ancien commandant adjoint des Unités de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi), ainsi que leurs compagnons, ont été assassinés lors d’une frappe de drone américaine autorisée par le président américain de l’époque, Donald Trump, près de l’aéroport international de Bagdad, la capitale irakienne, le 3 janvier 2020.
Évoquant une fois de plus la tragédie de l’avion de ligne iranien abattu en 1988, Sadegh a indiqué : « À l’occasion de l’anniversaire de ce crime effroyable, tout en honorant la mémoire des martyrs du vol Iran Air, nous exprimons notre dégoût face aux actions brutales des États-Unis contre l’Iran et nous nous engageons une fois de plus à résister fermement aux intimidations de l’ennemi. Avec unité et vigilance, le peuple iranien surmontera tous les obstacles et ne cédera pas à l’ingérence américaine. »
À l’époque, des responsables américains ont affirmé que l’USS Vincennes avait pris le vol 655 d’Iran Air pour un avion de guerre. Mais le navire de guerre américain était équipé de systèmes radars et d’équipements de combat électroniques hautement sophistiqués au moment de l’attaque. En plus, deux ans plus tard en 1990, le capitaine du croiseur, William C. Rogers, a été innocenté et a même reçu la médaille de la Légion du Mérite des mains du président américain de l’époque, George Bush, pour ses « services exceptionnels » lors des opérations dans le golfe Persique.