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L'AIEA doit renoncer aux doubles standards et respecter les droits de ses membres (Pezeshkian)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président iranien Massoud Pezeshkian (à gauche) s’est entretenu au téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron, le 30 juin 2025.

Le président iranien Massoud Pezeshkian a fustigé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour sa politique de deux poids deux mesures, l’exhortant à respecter les droits de tous les États membres. 

« Le comportement ambivalent de l’AIEA a causé plusieurs préjudices en matière de sécurité dans la région et dans le monde ; l’Agence est censée respecter les droits des pays membres, éviter les attitudes duales et défendre les droits de ses États membres », a affirmé M. Pezeshkian lors d’un appel téléphonique dimanche avec le président français Emmanuel Macron.

Le président iranien a déploré l’attitude du directeur général de l’AIEA qui a présenté des rapports erronés sur le dossier nucléaire iranien ainsi que son refus de condamner les frappes aériennes américaines contre les installations nucléaires du pays.

« En Iran, le gouvernement, le Parlement et la nation estiment que le chef de l’AIEA n’a pas fait preuve d’impartialité dans la gestion du programme nucléaire du pays, malgré la pleine coopération de la République islamique », a assuré le président iranien. « Ce comportement n’est absolument pas acceptable pour nous. »

« La mesure prise par les législateurs... est une réponse naturelle à la conduite injustifiée, non constructive et destructrice du directeur général de l’AIEA », a-t-il ajouté faisant référence au projet de loi du Parlement iranien visant à suspendre la coopération de Téhéran avec l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU.

Le 25 juin, le Parlement iranien a en effet approuvé les dispositions générales et spécifiques d’un projet de loi visant à suspendre la coopération de Téhéran avec l’AIEA, suite à sa résolution politiquement motivée contre la République islamique. Ce projet de loi a ensuite été approuvé par le Conseil constitutionnel iranien.

Le président iranien a déclaré que le régime israélien avait mené ses actes d’agression contre l’Iran après avoir reçu le feu vert des États-Unis, alors que des négociations nucléaires indirectes étaient en cours entre Téhéran et Washington.

Par ailleurs, il a regretté que les défenseurs autoproclamés des droits de l’homme et du droit international s’efforcent de justifier les actes d’agression inhumains et illégaux du régime israélien et des États-Unis au lieu de les condamner.

L’attitude de l’AIEA pose de sérieux défis à la confiance de la nation iranienne dans l’agence nucléaire de l’ONU, a-t-il estimé. L’AIEA se doit de se conformer pleinement à ses propres réglementations comme première étape dans le processus de reconstruction de la confiance perdue du peuple iranien.

Il a réitéré la politique de principe de l’Iran visant à éviter la guerre et l’insécurité, à poursuivre la voie de la diplomatie.

« Nous espérons que les organisations internationales, y compris l’AIEA, respecteront leurs engagements envers les États membres pour ouvrir la voie à la promotion de la paix et de la sécurité dans le monde plutôt qu’à la guerre et aux conflits. »

Le 13 juin 2025, le régime israélien a lancé une agression contre le sol iranien, attaquant les infrastructures nucléaires et militaires ainsi que des zones résidentielles avec un soutien militaire et de renseignement sans précédent des États-Unis, son plus grand allié.

En réponse, les forces armées iraniennes ont lancé des centaines de missiles balistiques, dont des variantes à ogives multiples et hypersoniques, vers des cibles nucléaires, militaires et industrielles stratégiques dans les territoires occupés.

Le 22 juin, les États-Unis ont rejoint le régime israélien dans l’assaut et bombardé trois sites nucléaires iraniens, en violation de la Charte des Nations unies, du droit international et du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

Au cours de cet entretien téléphonique, le président français a exprimé ses condoléances pour le martyre des Iraniens. Il a affirmé que la France a été parmi les premiers pays à condamner les actes d'action.

« Nous comprenons et approuvons également les positions de la République islamique d’Iran concernant l’application correcte et uniforme des lois par l’Agence de l’énergie atomique, et nous soulignons la poursuite de la coopération de la République islamique d’Iran avec l’Agence, même dans un nouveau cadre, ainsi que la poursuite du dialogue avec les pays européens », a-t-il noté.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV