Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a vivement critiqué le chancelier allemand Friedrich Merz pour avoir tenté de justifier les crimes du régime israélien, notamment sa guerre génocidaire dans la bande de Gaza ainsi que sa récente agression non provoquée contre la République islamique d'Iran.
Dans une publication diffusée tôt vendredi sur les réseaux sociaux, Esmaïl Baghaï a affirmé que le chancelier Merz « se range du mauvais côté de l’histoire » en soutenant le génocide des Palestiniens à Gaza.
« Merz persiste à s’enfoncer encore davantage dans le mauvais côté de l’histoire en se positionnant comme un fervent partisan et un apologiste d’un agresseur génocidaire », a-t-il écrit sur X.
Merz a déclaré lundi que la « raison d’État » de l’Allemagne – l’intérêt suprême et souvent primordial d’un État – était de « défendre l’existence d’Israël ».
Ces propos ont été interprétés comme une réaffirmation du soutien sans faille de Berlin aux actes d’agression du régime israélien, de Gaza à Téhéran, sous prétexte de « légitime défense ».
Depuis octobre 2023, le régime israélien a tué au moins 56 156 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, dans la bande de Gaza assiégée.
Il a également mené des frappes contre le Liban, la Syrie, le Yémen, et plus récemment, contre l'Iran, causant la mort de plus de 600 personnes, dont des commandants militaires, des scientifiques nucléaires et des civils ordinaires.
Évoquant spécifiquement l'Iran, le chancelier allemand avait déclaré plus tôt qu’il n’avait « aucune raison de critiquer » la guerre israélienne contre la République islamique.
Baghaï a qualifié d’« extrêmement indigne » qu’un dirigeant politique puisse ignorer, voire justifier, un acte d’agression manifeste et des violations flagrantes du droit international.
« En affichant sa solidarité avec Israël, ses crimes de guerre et son génocide, Merz a ignoré « Nie wieder Krieg (Plus jamais la guerre) », un célèbre slogan pacifiste allemand apparu après la Première Guerre mondiale », a-t-il poursuivi.
Le porte-parole de la diplomatie iranienne a affirmé que le soutien du responsable allemand à l'entité sioniste marquerait non seulement son éloignement de la conscience historique, mais aussi son manque de respect pour la conscience collective du peuple allemand.
Évoquant l’appui allemand à l'agression israélienne contre l’Iran, Baghaï a souligné que la République islamique ne pardonnerait pas ceux qui ont pris la défense de Tel-Aviv face à ses attaques contre le territoire iranien.
Il a également rappelé que Téhéran n’oublierait pas non plus la fourniture par Berlin d’armes chimiques à l’ancien dictateur irakien Saddam Hussein, qui les a utilisées contre les Iraniens pendant la guerre imposée dans les années 1980.
« L’histoire ne pardonne pas facilement, et la mémoire des nations est longue », a conclu Baghaï.
