Le ministère burkinabè de la Défense a démenti les informations diffusées dans un article publié par RFI, intitulé « Burkina Faso : plus de 100 civils tués dans plusieurs villages dans le nord, l’armée et des VDP accusés ». Le média français avait prétendu avoir recueilli auprès de « sources locales » qu’un convoi de l’armée burkinabè ainsi que des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) auraient tué plus de 100 personnes au nord du pays.
Dans son article en date du 29 mai, RFI a indiqué avoir authentifié des photographies et des vidéos qui corroboreraient ces faits, sans toutefois les divulguer ni en dévoiler l’origine.
En réaction à ces allégations, le ministère burkinabè de la Défense a émis un communiqué pour les réfuter « avec la plus grande fermeté ».
Les autorités burkinabè ont fait part de l’inexistence des preuves crédibles pour étayer les faits publiés dans l’article de RFI. Ce dernier a rapporté qu’un « massacre » aurait été commis contre les habitants de plusieurs villages autour de Dori et Gorgadji, dans la région du Sahel, au nord du Burkina Faso. Plus de 100 civils auraient été tués, parmi lesquels figurent « des femmes, des personnes âgées et même des nourrissons ».
Selon le ministère burkinabè de la Défense, les informations relayées par RFI « sont graves et diffamatoires, et elles semblent viser à déstabiliser le pays et à ternir l’image des Forces de défense et de sécurité (FDS) et des VDP ».
Par ailleurs, les autorités appellent la population à rester prudente face aux informations qualifiées de « propagandistes » publiées par certains médias.
À noter que ce communiqué fait suite à un précédent du même type publié par le ministère burkinabè de la Défense il y a un peu plus d’un mois. Le 24 avril, un communiqué avait été rendu public dans le but de démentir un autre article publié par le même média, RFI, sous le titre « Burkina : plus d’une centaine de civils auraient été tués lors d’exactions des forces armées ».
Comme l’a rapporté le média, des « exactions » auraient été commises par l’armée burkinabè dans la région de l’Oudalan. Les autorités avaient alors affirmé que « de telles allégations sont aux antipodes des buts militaires ainsi que des valeurs et principes qui encadrent la conception et la conduite des opérations ».