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Israël empêchera une délégation de ministres de pays arabes dirigée par Riyad de se rendre en Cisjordanie : rapport

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal Ben Farhan lors d'une réunion à Riyad, le 7 septembre 2023. ©Reuters

Israël a déclaré qu'il n'autoriserait pas une délégation ministérielle arabe dirigée par l'Arabie saoudite à se rendre en Cisjordanie occupée, selon un rapport.

Un responsable israélien a déclaré vendredi à CNN que le régime sioniste ne coopérerait pas avec l'Autorité autonome palestinienne (AP) voulant accueillir une délégation de ministres des Affaires étrangères de pays arabes dirigée par l’Arabie saoudite.

Ce responsable du régime sioniste a qualifié la visite de « provocatrice » affirmant qu'« Israël ne coopérera pas avec de telles actions visant à nuire à Israël et à sa sécurité ».

Des ministres d’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, d'Égypte, de Jordanie, du Qatar et de Turquie, dirigés par le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal Ben Farhan, devaient arriver à Ramallah dimanche pour rencontrer le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, selon Hussein al-Cheikh, vice-président de l'AP.

Il s'agirait de la visite saoudienne de haut niveau dans la région depuis l'occupation israélienne en 1967.

L'ambassadeur de Palestine en Arabie saoudite, Mazen Ghoneim, a déclaré aux médias d'État saoudiens que « la visite ministérielle… est porteuse d'un message clair. La cause palestinienne est une question centrale pour les Arabes et les musulmans. »

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Cette visite interviendrait alors que le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane agit en faveur de la reconnaissance internationale de l'État palestinien alors que la guerre génocidaire israélienne à Gaza dure depuis 603 jours et a causé la mort de plus de 53 000 Palestiniens.

Ben Salmane a déployé des efforts pour convaincre les États occidentaux, notamment les États-Unis, de reconnaître l'État palestinien. Le royaume est convaincu que la France sera parmi les États qui le feront en juin.

Durant son premier mandat, le président américain Donald Trump avait tenté de normaliser les relations entre l'Arabie saoudite et Israël, ce qui avait conduit l'Arabie saoudite à élaborer un plan visant à établir des relations diplomatiques avec Israël et à recevoir en échange un traité de défense lucratif avec Washington, incluant la possibilité d'un programme nucléaire dans le royaume.

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Cependant, le massacre brutal des Palestiniens depuis le 7 octobre a mis en colère l’opinion publique saoudienne et le monde arabe, contraignant Ben Salmane à dire aux responsables américains qu’il ne normaliserait pas les relations à moins qu’Israël n’accepte une voie vers un État palestinien et un « calme à Gaza ».

Ben Salmane a également redoublé ses critiques à l'égard d'Israël, l'accusant de commettre un génocide à Gaza.

Vendredi, le président français Emmanuel Macron a déclaré que la reconnaissance d'un État palestinien n'est « pas simplement un devoir moral, mais une exigence politique ».

Le président français a aussi affirmé que les Européens devaient « durcir la position collective » contre Israël, « s’il n’y a pas une réponse qui est à la hauteur de la situation humanitaire qui est apportée dans les prochaines heures et les prochains jours » dans la bande de Gaza.

Dans ce cas, l'Union européenne devra « appliquer » ses « règles », « c'est-à-dire mettre un terme à des processus qui supposent le respect des droits de l'Homme, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, et appliquer des sanctions », a-t-il estimé, en référence à l'accord d'association entre les Vingt-Sept et Israël, qui va être réexaminé.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV