Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué le chargé d’affaires français à Téhéran pour protester contre les propos indiscrets du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, après la récompense d’un film iranien au Festival de Cannes.
À la suite des « propos insultants et allégations infondées » du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, le chef du deuxième département pour l’Europe de l’Ouest au ministère iranien des Affaires étrangères, Mohammad Tanhaï, a convoqué ce dimanche 25 mai, le diplomate français.
Au cours de la réunion, M. Tanhaï a déclaré que les allégations du ministre français constituaient une « ingérence flagrante dans les affaires intérieures de l’Iran ».
Il a condamné ces propos « irresponsables et provocateurs » et a appelé le ministère français des Affaires étrangères à fournir une explication officielle à ce sujet.
Le diplomate iranien a également condamné l’exploitation de cet événement cinématographique par le gouvernement français pour promouvoir ses propres objectifs politiques contre l’Iran.
« Le gouvernement français, l’un des principaux soutiens du régime sioniste [Israël] dans la poursuite de ses violations flagrantes des droits de l’homme et du droit humanitaire, en particulier du droit à l’autodétermination du peuple palestinien, n’a aucune autorité morale pour formuler des revendications en matière de droits de l’homme et accuser autrui », a souligné M. Tanhaï.
Le diplomate français a, pour sa part, déclaré qu’il transmettrait la protestation de Téhéran à son gouvernement.
Samedi, le film du réalisateur iranien Jafar Panahi, « un simple accident », a reçu la Palme d’or au Festival de Cannes.
Dans un commentaire provocateur, le ministre français des Affaires étrangères a déclaré, dans une publication en français sur son compte X, que le film raviverait « l’espoir pour les combattants de la liberté du monde entier ».