La police allemande à Berlin a violemment attaqué des manifestants qui commémoraient le 77e anniversaire de la Nakba.
L’événement s’est tenu le 15 mai, pour commémorer l’expulsion de plus de 700 000 Palestiniens de leurs terres en 1948 et la destruction de centaines de villages palestiniens lors de l’établissement du régime sioniste.
Selon certaines informations, des femmes et des enfants ont également été la cible de violences policières.
Des publications publiées sur le réseau social X montrent que la police berlinoise a fait un usage excessif de la force, frappant des manifestants et arrêtant certains d’entre eux.
Cette répression s’inscrit, d’après les militants, dans un schéma plus large de répression des voix pro-palestiniennes en Allemagne, qui s’intensifie depuis des années.
L’histoire de ces répressions remonte à ces quelques dernières années. En mai 2022, la police berlinoise a interdit toutes les manifestations liées à la Journée de la Nakba et a arrêté plus de 170 personnes pour avoir brandi le drapeau palestinien ou porté le keffieh.
Ces interdictions, imposées sous prétexte de prévenir « l’antisémitisme », ont été condamnées à plusieurs reprises par les militants des droits de l’homme comme étant des violations de la liberté d’expression et de réunion.
Des organisations de défense des droits de l’homme comme Amnesty International et Human Rights Watch ont qualifié ces mesures de « punition collective » et de violation des droits démocratiques.
Les militants affirment que la répression récente s’est intensifiée, notamment après le 7 octobre 2023. Et parmi les protestataires maltraités par la police allemande figurent aussi des juifs antisionistes.
Ces mesures de répression surviennent alors que l’Allemagne fait l’objet de critiques pour son appui inconditionnel à Israël, notamment en matière d’exportations d’armes.
Des militants palestiniens et des groupes de défense des droits de l’homme ont appelé à la fin de ce soutien et de la suppression des voix pro-palestiniennes en Allemagne.
Ils estiment que ces actions non seulement violent les droits des Palestiniens, mais sont également le signe de politiques discriminatoires à l’encontre des communautés arabes et musulmanes en Allemagne.