Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré ce vendredi 2 mai que les déclarations sans fondement du ministre français des Affaires étrangères sur le programme nucléaire pacifique iranien et la menace de réinstaurer les sanctions contre l’Iran laissent à croire que les postions de la France sont en train de se transformer en un rôle perturbateur.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot avait déclaré mardi, au Conseil de sécurité de l’ONU que Paris n’hésiterait « pas une seule seconde », avec Londres et Berlin, à réimposer des sanctions contre Téhéran si la sécurité européenne était menacée par le programme nucléaire iranien.
« Les allégations du ministre français des Affaires étrangères selon lesquelles l’Iran est en passe d’acquérir l’arme nucléaire sont sans fondement », a déclaré Baghaï.
« Ces fausses déclarations accompagnées de la menace de réimposer les sanctions contre l’Iran renforcent ce soupçon que la position de la France qui critique Téhéran est en train de se transformer en un rôle perturbateur », a-t-il ajouté.
« Une telle approche n’ajoutera certainement rien à la crédibilité de la France et à sa place en Europe et dans le monde », a poursuivi Baghaï.
« L’Iran a franchi tous les seuils qu’il s’était engagé à respecter », et le pays « est en passe d’acquérir l’arme nucléaire », a prétendu mardi le ministre français des Affaires étrangères. « Mais il va de soi qu’à l’expiration de l’accord sur le nucléaire iranien (...), si les intérêts de sécurité européens n’étaient pas garantis, nous n’hésiterons pas une seule seconde à réappliquer toutes les sanctions qui ont été levées il y a 10 ans », a-t-il déclaré.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi a pour sa part réagi mercredi aux déclarations non-constructives de Barrot.
« En effet, c’était exactement les mêmes déclarations non-constructives qui ont réduit le rôle des trois pays européens dans les négociations », a rappelé le ministre iranien des Affaires étrangères, émettant l’espoir qu’« ils corrigeront cette tendance ».
