Plus de 65 000 enfants palestiniens ont été hospitalisés pour malnutrition sévère, alors qu’Israël continue d’utiliser la famine comme « arme de guerre systématique » dans la bande de Gaza, selon des responsables locaux.
Le Bureau des médias du gouvernement de Gaza a averti lundi dans un communiqué que « la fermeture continue des postes-frontières a provoqué une détérioration catastrophique de la situation sanitaire, en particulier chez les enfants et les nourrissons ».
Israël « utilise la famine et la soif comme armes de guerre systématiques contre les civils, en violation flagrante du droit international humanitaire », a-t-il averti.
Le gouvernement de Gaza a réaffirmé que le régime de Tel-Aviv doit être tenu responsable de « la mise en danger de la vie de centaines de milliers d’enfants, de femmes et de personnes âgées en raison du manque de nourriture, de médicaments et d’eau potable ».
Il a également appelé à une action internationale immédiate pour « sauver des vies et mettre fin à l’effondrement humanitaire catastrophique » à Gaza.
Le communiqué a appelé à la réouverture de tous les postes-frontières de la bande côtière afin de permettre l’entrée urgente d’aide humanitaire, de compléments alimentaires et de fournitures médicales, en particulier pour les enfants et les patients gravement malades.
Israël a interrompu toutes les livraisons d'aide à Gaza depuis qu'il a rompu un accord de cessez-le-feu de deux mois le 19 mars.
Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, a averti mardi que « le recours à la famine de la population civile comme méthode de guerre constitue un crime de guerre ».
Il a exhorté la communauté internationale à agir immédiatement pour mettre fin à cette « catastrophe humanitaire » à Gaza et à « traduire en justice tous les auteurs de crimes de droit international ».