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Le Liban appelle les garants du cessez-le-feu à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses attaques

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des secouristes libanais éteignent un incendie sur un site touché par des frappes israéliennes, le 27 avril 2025. ©AFP

Le Liban a exhorté la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques quasi-quotidiennes contre le sud et l'est du pays, qui ont fait d'innombrables morts, et a demandé au régime israélien de retirer ses forces des cinq collines du territoire libanais qu'il occupe toujours.

Le président libanais, Joseph Aoun, a condamné la dernière attaque israélienne et a appelé les États-Unis et la France, garants du cessez-le-feu, à « assumer leurs responsabilités » et à faire pression sur Israël pour qu'il arrête ses attaques.

Il a également demandé au régime israélien de retirer ses forces du territoire libanais qu'il occupe encore, comme le stipule l'accord de cessez-le-feu.

« Les États-Unis et la France, en tant que garants de l'accord de cessation des hostilités, doivent assumer leurs responsabilités et contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques », a écrit la présidence libanaise dans un communiqué sur la plateforme de médias sociaux X après la frappe de dimanche.

« La poursuite des tentatives israéliennes pour saper la stabilité exacerbera les tensions et exposera la région à de réelles menaces pour sa sécurité et sa stabilité », ajoute le communiqué présidentiel. 

La coordinatrice spéciale des Nations Unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a appelé toutes les parties à cesser toute action qui pourrait compromettre davantage le cessez-le-feu.

« La frappe d'aujourd'hui dans la banlieue sud de Beyrouth a généré la panique et la peur d'une nouvelle violence parmi ceux qui attendent désespérément un retour à la normale », a-t-elle déclaré dans un message.

« Nous exhortons toutes les parties à cesser toute action susceptible de compromettre davantage l’accord de cessation des hostilités. »

Israël a mené dimanche une frappe aérienne sur la banlieue sud de Beyrouth, après avoir ordonné l'évacuation d'un immeuble du quartier de Hadath. Aucune victime n'a été signalée à ce jour.

Les chaînes de télévision libanaises ont diffusé des images d'un incendie autour du bâtiment ressemblant à un hangar.

Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prétendu dans un communiqué que la frappe visait un bâtiment utilisé par le mouvement de résistance Hezbollah pour stocker des « missiles à guidage de précision ».

Après des pertes importantes subies pendant près de 14 mois de conflit et l'échec de l'offensive contre le Liban, Israël a été contraint d'accepter un cessez-le-feu avec le Hezbollah. La trêve est entrée en vigueur le 27 novembre 2024. 

Depuis l'entrée en vigueur de l'accord, les forces d'occupation lancent, en violation du cessez-le-feu, des attaques contre le Liban. Le 27 janvier, le Liban a annoncé sa décision de prolonger jusqu'au 18 février le cessez-le-feu avec Israël.

Bien que la date limite du 18 février soit expirée, Israël continue de maintenir son occupation de cinq régions importantes du sud du Liban, à savoir Labbouneh, le mont Blat, la colline d'Owayda, Aaziyyeh et la colline d'Hammamis, toutes situées près de la frontière.

Le Liban a condamné la présence continue des forces militaires israéliennes dans le pays, la considérant comme une violation de l'accord de cessez-le-feu et du calendrier de retrait établi.

De hauts responsables à Beyrouth ont exprimé leur engagement à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour chasser les troupes d'occupation du pays.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV