Le Liban a exhorté la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques quasi-quotidiennes contre le sud et l'est du pays, qui ont fait d'innombrables morts, et a demandé au régime israélien de retirer ses forces des cinq collines du territoire libanais qu'il occupe toujours.
Le président libanais, Joseph Aoun, a condamné la dernière attaque israélienne et a appelé les États-Unis et la France, garants du cessez-le-feu, à « assumer leurs responsabilités » et à faire pression sur Israël pour qu'il arrête ses attaques.
Il a également demandé au régime israélien de retirer ses forces du territoire libanais qu'il occupe encore, comme le stipule l'accord de cessez-le-feu.
« Les États-Unis et la France, en tant que garants de l'accord de cessation des hostilités, doivent assumer leurs responsabilités et contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques », a écrit la présidence libanaise dans un communiqué sur la plateforme de médias sociaux X après la frappe de dimanche.
« La poursuite des tentatives israéliennes pour saper la stabilité exacerbera les tensions et exposera la région à de réelles menaces pour sa sécurité et sa stabilité », ajoute le communiqué présidentiel.
La coordinatrice spéciale des Nations Unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a appelé toutes les parties à cesser toute action qui pourrait compromettre davantage le cessez-le-feu.
« La frappe d'aujourd'hui dans la banlieue sud de Beyrouth a généré la panique et la peur d'une nouvelle violence parmi ceux qui attendent désespérément un retour à la normale », a-t-elle déclaré dans un message.
« Nous exhortons toutes les parties à cesser toute action susceptible de compromettre davantage l’accord de cessation des hostilités. »
Israël a mené dimanche une frappe aérienne sur la banlieue sud de Beyrouth, après avoir ordonné l'évacuation d'un immeuble du quartier de Hadath. Aucune victime n'a été signalée à ce jour.
Les chaînes de télévision libanaises ont diffusé des images d'un incendie autour du bâtiment ressemblant à un hangar.
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prétendu dans un communiqué que la frappe visait un bâtiment utilisé par le mouvement de résistance Hezbollah pour stocker des « missiles à guidage de précision ».
Après des pertes importantes subies pendant près de 14 mois de conflit et l'échec de l'offensive contre le Liban, Israël a été contraint d'accepter un cessez-le-feu avec le Hezbollah. La trêve est entrée en vigueur le 27 novembre 2024.
Depuis l'entrée en vigueur de l'accord, les forces d'occupation lancent, en violation du cessez-le-feu, des attaques contre le Liban. Le 27 janvier, le Liban a annoncé sa décision de prolonger jusqu'au 18 février le cessez-le-feu avec Israël.
Bien que la date limite du 18 février soit expirée, Israël continue de maintenir son occupation de cinq régions importantes du sud du Liban, à savoir Labbouneh, le mont Blat, la colline d'Owayda, Aaziyyeh et la colline d'Hammamis, toutes situées près de la frontière.
Le Liban a condamné la présence continue des forces militaires israéliennes dans le pays, la considérant comme une violation de l'accord de cessez-le-feu et du calendrier de retrait établi.
De hauts responsables à Beyrouth ont exprimé leur engagement à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour chasser les troupes d'occupation du pays.