Alors que les États-Unis ont annoncé mardi de nouvelles sanctions illégales contre le secteur énergétique iranien, Téhéran a dénoncé un acte « hostile », mercredi 23 avril, à quelques jours de la reprise des discussions indirectes sur le nucléaire.
L’imposition de ces sanctions « est en contradiction claire avec la revendication d’ouverture aux négociations de la part des États-Unis et indique le manque de bonne volonté et de sérieux » des Américains, a jugé mercredi dans un communiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï.
Le Bureau du contrôle des avoirs étrangers du département du Trésor américain (OFAC) a accusé un homme d’affaires iranien nommé Seyed Assadollah Emamjomeh et sa société d’avoir joué un rôle dans les exportations de pétrole brut et de gaz de pétrole liquéfié (GPL) iraniens.
Les nouvelles sanctions indiquent le « manque de bonne volonté et de sérieux » de la part des États-Unis qui s’apprêtent à tenir de nouvelles négociations indirectes avec l’Iran samedi, a noté M. Baghaï.
Il a considéré « la politique américaine d’imposition de sanctions contre [l’Iran] comme un signe clair de l’approche hostile » de Washington.
« L’imposition de sanctions unilatérales contre la nation iranienne est un acte arbitraire et illégal qui contredit les principes fondamentaux du droit international. »
« Les États-Unis doivent être tenus responsables des violations flagrantes des droits de l’homme résultant de ces actes criminels. »
Le recours par Washington à la politique d’imposition de sanctions comme levier de pression politique sur les pays en développement viole les principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies et du droit international, a poursuivi le responsable iranien avant de poursuivre que de telles mesures portent atteinte au droit au développement et sont dans de nombreux cas considérées comme « un exemple de crime contre l’humanité ».
Les mesures de rétorsion récemment imposées par l’administration Trump à l’encontre de l’Iran représentent la septième mesure de ce type depuis le 4 février, date à laquelle le président américain a signé un mémorandum enjoignant de mettre en œuvre la campagne dite de pression maximale contre la République islamique d’Iran.
Ces nouvelles sanctions interviennent avant un troisième cycle de négociations, samedi. Les discussions indirectes ont débuté au début du mois à Mascate, la capitale d’Oman, et se sont poursuivies ce week-end à Rome, en Italie.
Les hauts représentants de l’Iran et des États-Unis doivent se rencontrer à nouveau samedi à Mascate pour faire le point sur les négociations techniques entre leurs experts qui débuteront mercredi à Rome.