L’Union européenne a adopté de nouvelles sanctions contre la Russie, tout en avertissant de mesures supplémentaires si Moscou n’accepte pas un cessez-le-feu en Ukraine.
La présidence polonaise de l’UE a confirmé que les 27 États membres de l’UE avaient donné leur feu vert aux sanctions lors des négociations à Bruxelles.
Le paquet de sanctions, dont l’approbation officielle est prévue mardi, cible près de 200 nouveaux navires fantômes utilisés par la Russie et une trentaine d’entités accusées d’avoir aidé Moscou à contourner les sanctions déjà mises en œuvre.
Les entreprises basées au Vietnam, en Serbie, en Turquie et dans d’autres pays sont confrontées à de nouvelles restrictions en raison de leur implication présumée dans la fourniture d’équipements militaires aux forces russes.
En outre, des dizaines de responsables russes rejoindront la liste existante de près de 2 400 personnes et entités soumises au gel des avoirs et aux interdictions de voyager de l’UE.
Les ambassadeurs des 27 ont averti Moscou qu’il s’exposerait à de lourdes sanctions économiques s’il n’acceptait pas une proposition soutenue par les États-Unis visant à mettre fin à la guerre en Ukraine pendant un mois.
Le chancelier allemand Friedrich Merz a averti mardi la Russie que de nouvelles sanctions européennes seraient imposées s’il n’y avait pas de « réels progrès » vers la paix en Ukraine cette semaine.
Les premières négociations directes entre la Russie et l’Ukraine depuis 2022 sont prévues jeudi à Istanbul, en Turquie.
Le président russe Vladimir Poutine a appelé à la reprise des négociations directes avec l’Ukraine à Istanbul, « sans conditions préalables », en vue d’un accord de paix global et durable au lieu d’un armistice qui permettrait à l’Ukraine de se reconstruire et de se réarmer.
Depuis le début du conflit, les États-Unis et leurs alliés européens ont lancé une série de sanctions sans précédent contre la Russie et ont déployé une quantité énorme d’armes de pointe en Ukraine pour aider son armée à repousser les troupes russes, malgré les avertissements répétés du Kremlin selon lesquels de telles mesures ne feraient que prolonger la guerre.
Moscou a accusé à plusieurs reprises l’Ukraine et l’Occident d’être responsables de l’échec des négociations.