Le journaliste indépendant Shahin Hazamy a été brutalement interpellé à son domicile en banlieue parisienne le mardi 22 avril au matin.
Vers 6 h 14, une dizaine de policiers cagoulés ont défoncé la porte de son logement, en présence de sa femme et de leurs deux enfants en bas âge. Menotté devant sa famille terrorisée, il a été placé en garde à vue, tandis qu’une perquisition était menée sans qu’aucun motif officiel ne soit précisé.
Cette arrestation survient dans un climat de répression croissante visant les voix critiques du pouvoir, en particulier celles qui soutiennent la cause palestinienne. Proche de l’affaire de Mahdieh Esfandiari, universitaire iranienne détenue en France pour avoir dénoncé le génocide à Gaza, Hazamy semble à son tour devenir la cible d’une justice utilisée comme outil d’intimidation.
Ce nouvel épisode soulève de sérieuses questions sur la criminalisation de la liberté d’expression, l’indépendance des journalistes et le droit à la solidarité.
Arnaud Develey, juriste et analyste politique réagit depuis Moscou.