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La levée des sanctions « illégales » est la principale revendication de l’Iran dans toute négociation (Porte-parole du ministère des A.E.)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministère iranien des Affaires étrangères à Téhéran.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a déclaré que la levée des sanctions « illégales et cruelles » constitue la revendication fondamentale de la République islamique d’Iran dans toute négociation.

Lors d’une conférence de presse hebdomadaire ce lundi après un deuxième cycle de négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis sur le nucléaire iranien, il a rappelé que « toutes les sanctions imposées à la République islamique d’Iran sont injustifiables, illégales et cruelles. Par conséquent, nous ne faisons aucune distinction entre les sanctions qui nous ont été imposées sous différents prétextes ».

La principale demande de l’Iran est la levée des sanctions, de manière à obtenir des résultats tangibles et efficaces, selon le diplomate iranien.

L’Iran devrait être en mesure de mener à bien ses activités économiques, commerciales et bancaires et exige des garanties nécessaires pour que l’expérience négative précédente ne se répète plus, a-t-il ajouté.

M. Baghaï a réitéré que l’Iran devait s’assurer que les pourparlers indirects avec les États-Unis conduiront à des résultats concrets et durables et que les autres parties respecteront sérieusement leurs engagements.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et Steve Witkoff, envoyé spécial du président américain pour les affaires d’Asie de l'Ouest, ont mené deux cycles de négociations indirectes sur le programme nucléaire iranien et la levée des sanctions américaines, respectivement à Mascate, capitale d’Oman, et à Rome, en Italie, les 12 et 19 avril. Ces discussions de haut niveau ont été menées sous la médiation du ministre omanais des Affaires étrangères, Badr ben Hamad Al Busaidi.

Au terme du deuxième tour de négociations samedi, M. Araghchi a déclaré que Téhéran et Washington étaient parvenus à une « meilleure compréhension » sur certains principes et objectifs.

Des experts des deux pays se réuniront à partir de mercredi à Oman, avant de nouvelles discussions, samedi, dans le sultanat. Un troisième cycle de négociations indirectes entre Araghchi et Witkoff débutera à Oman le 26 avril pour évaluer les résultats des réunions d’experts.

Le porte-parole iranien a salué le rôle d’Oman en tant qu’hôte et médiateur des pourparlers entre Téhéran et Washington.

Oman a proposé que le deuxième cycle de négociations se tienne « dans un endroit autre que Mascate », a-t-il précisé notant que les trois parties étaient d’accord sur le lieu en question. Il a également salué le gouvernement italien pour sa coopération positive.

En réponse à une question sur les consultations de l’Iran avec les signataires de l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global commun (JCPOA), M. Baghaï a affirmé que « la Chine et la Russie sont deux membres importants du Conseil de sécurité [des Nations Unies] et les amis de l’Iran ; ils ont toujours été informés des tendances relatives à l’affaire nucléaire. »

La Chine et la Russie ont été informées des négociations entre l’Iran et les États-Unis avant leur commencement. « Nous avons même consulté les trois membres européens du PGAC (la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni) et nous continuerons de le faire », a-t-il ajouté.

« La résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui approuve le PGAC, est toujours aussi contraignante et des consultations avec les signataires de l’accord nucléaire doivent avoir lieu dans tout processus. »

Au cours de son premier mandat, le président américain Donald Trump a retiré les États-Unis du PGAC (Plan global d’action conjoint, JCPOA selon son sigle anglais) et lancé une campagne de « pression maximale » contre l’Iran.

Il a rétabli cette politique après son retour à la Maison-Blanche pour un second mandat en janvier et signalé sa volonté de conclure un nouvel accord pour remplacer le PGAC.

Le 12 mars, Trump a envoyé une lettre aux dirigeants iraniens, demandant des négociations pour parvenir à un nouvel accord.

L’Iran a exclu toute négociation directe avec les États-Unis sous la pression et les menaces, mais a déclaré que des pourparlers indirects restaient une option.

La menace de déclencher le mécanisme de Snapback (retour automatique des sanctions) n’est « pas constructive »

M. Baghaï a averti les Européens que la menace de déclencher le mécanisme de Snapback (réimposition automatique des sanctions) n’était pas du tout constructive et qu’ils devraient décider ou non de jouer un rôle dans le processus de levée des sanctions.

« Nous avons pleinement informé les pays européens des discussions en toute bonne foi et nous espérons qu’ils agiront également de bonne foi », a ajouté le porte-parole iranien.

Le ministre iranien des Affaires étrangères devrait se rendre à Pékin mardi pour s’entretenir avec des responsables chinois sur les négociations Téhéran-Washington et la mise en œuvre des accords bilatéraux, selon le porte-parole.

« En tant que membre permanent du Conseil de sécurité et pays influent dans les négociations précédentes, la Chine entretient des relations étroites et stratégiques avec nous et peut jouer un rôle constructif dans tout processus », a-t-il déclaré.

L’Iran sait très bien comment répondre aux menaces

Interrogé sur les menaces contre les installations nucléaires iraniennes, M. Baghaï a déclaré : « L’Iran n’est pas censé modifier sa politique concernant la menace de recours à la force. Nous savons très bien comment réagir à toute menace. »

En réponse aux affirmations sur les positions contradictoires des États-Unis, il a souligné l’importance des mesures pratiques et a déclaré que l’Iran ne devrait pas permettre que de telles questions aient un quelconque impact.

Les crimes persistants d’Israël constituent le principal problème en Asie de l’Ouest

Le porte-parole iranien a également fait allusion aux attaques contre le Yémen qui sont contraires aux droits internationaux et laissent le régime israélien continuer le génocide des Palestiniens dans la bande de Gaza.

« Les crimes persistants du régime sioniste à Gaza et ses agressions contre les pays de la région constituent un problème majeur dans la région. Ces attaques contre le Yémen ne sont rien d’autre que le signe d’une complicité avec les agressions du régime sioniste. »

Téhéran condamne fermement les crimes du régime israélien et déplore le mutisme des Nations unies, de son Conseil de sécurité ainsi que des soi-disant défenseurs des droits de l’homme face à de tels actes criminels.

L’Iran présente ses condoléances pour la mort du pape

Baghaï a présenté les condoléances de l’Iran à la suite du décès du pape François, chef de l’Église catholique, décédé ce lundi matin 21 avril 2025, à l’âge de 88 ans à Rome.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV