Les forces israéliennes ont multiplié leurs agressions meurtrières contre la Cisjordanie occupée, tuant un Palestinien et forçant les habitants à quitter leur abri à Jénine.
Le ministère palestinien de la Santé a confirmé que les forces israéliennes avaient tué, dimanche soir 20 avril, Suleiman Fawwaz Manasrah, 24 ans, originaire de Qabatiya, près de la colonie de peuplement de Homesh, au sud de Jénine. Son corps est toujours retenu par les forces israéliennes.
Des témoins ont fait état de tirs nourris avant la découverte du corps de Manasrah près de la colonie, construite sur des terres confisquées à Silat ad-Dhahr. Plutôt, les forces israéliennes avaient fermé des routes principales près de Jénine et de Naplouse après une fusillade présumée.
La mort de Manasrah porte à 39 le nombre de Palestiniens tués dans le gouvernorat de Jénine depuis le lancement de l'offensive israélienne contre la ville.
De plus, les troupes israéliennes ont enlevé un jeune homme lors d'un raid nocturne dans le camp de réfugiés de Balata, près de Naplouse.
Des raids simultanés ont ciblé le camp de Fawwar et Wadi Abu Katila à al-Khalil ; les détails sur d'autres arrestations restent flous.
Déplacement forcé des Palestiniens du camp de Jénine
Des centaines de Palestiniens, déplacés à cause du siège militaire israélien du camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie occupée, ont trouvé refuge sur le campus de l'Université arabo-américaine de Jénine, selon l'agence de presse AFP.
Parmi eux se trouve Mohammed Shalabi, 53 ans, qui a fui avec sa famille. « Tout le monde sait que l'armée détruit tout : maisons, routes, même voitures », a-t-il déclaré, en faisant référence à l'offensive israélienne, qui dure depuis trois mois.
En outre, les forces israéliennes, accompagnées d'un bulldozer, ont attaqué le village d'al-Minya, au sud-est de Bethléem, dimanche soir, bouclant l'entrée occidentale, près d'un lycée, avec des monticules de terre, selon un responsable local.
Ce raid marque une escalade dans la répression israélienne contre le village, qui a récemment été le théâtre d'attaques contre les agriculteurs et les bergers, et de confiscations de produits agricoles.
La violence des colons s'intensifie
Des colons israéliens ont vandalisé dimanche soir des terres agricoles palestiniennes dans la région de Wadi Qana, près de Deir Istiya (au nord-ouest de Salfit), selon le militant local Nathmi Salman.
Les assaillants ont détruit du matériel agricole et déraciné des oliviers, une tactique récurrente dans ce que Salman décrit comme une campagne plus vaste visant à s'emparer de terres palestiniennes par la force et à remodeler la zone.
Depuis le déclenchement de la guerre contre Gaza en octobre 2023, plus de 950 Palestiniens ont été tués par les troupes et les colons israéliens en Cisjordanie, sans oublier plus de 7 000 blessés.
Les forces israéliennes ont considérablement intensifié les démolitions de maisons et de structures palestiniennes en Cisjordanie occupée, marquant l'une des campagnes les plus agressives au cours de ces dernières années.
L'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), avertit que les attaques militaires israéliennes ont déjà déplacé 40 000 Palestiniens, accusant le régime sioniste d'annexer systématiquement le territoire.
Le 3 avril, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a qualifié la situation d'« extrêmement alarmante », mettant en garde contre l'escalade de la répression et de la violence.
