L'Iran a, une fois de plus, exhorté l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à adopter une position claire et transparente concernant les menaces proférées par diverses parties contre les installations nucléaires pacifiques du pays.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a fait ces remarques au directeur général de l'AIEA, Rafael Grossi, en visite dans la capitale Téhéran, ce mercredi 16 avril.
Cette rencontre intervient dans un contexte de nouvelles menaces israéliennes contre l'infrastructure nucléaire iranienne.
Le président américain Donald Trump ainsi que divers responsables de son administration ont menacé la République islamique d'Iran d’une attaque sur les sites nucléaires, faisant écho à de nombreuses menaces similaires proférées au cours des précédentes administrations américaines.
Araghchi a exhorté l’organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies à veiller à rester impartial et à ne pas céder aux pressions politiques extérieures.
Le haut diplomate a souligné que l'Iran restait déterminé à coopérer pleinement avec l'AIEA dans le cadre de ses obligations juridiques internationales, mais a souligné que l'agence devait également respecter son mandat technique et professionnel sans se laisser influencer par des pressions extérieures indues.
Ces remarques concernaient des allégations répétées et sans fondement, formulées par les États-Unis et leurs alliés concernant la « déviation » du programme nucléaire iranien vers l'acquisition d'« armes nucléaires ». Ces affirmations contredisent le fait que l’agence n’a pas réussi à trouver la moindre preuve d’une telle « déviation », et que Téhéran est le membre le plus vérifié de l'organisme.
En avançant ces allégations, les alliés occidentaux ont à plusieurs reprises forcé le Conseil des gouverneurs de l'AIEA à adopter des résolutions anti-iraniennes.
Les remarques d'Araghchi font suite à ses précédents appels à l'AIEA pour qu'elle dénonce les menaces contre ses sites nucléaires iraniens, menaces formulées en violation du droit international et de la Charte des Nations Unies.
De son côté, Grossi, en visite à Téhéran pour des discussions avec des responsables iraniens, a exprimé sa satisfaction quant à l'opportunité d'engager des pourparlers directs avec la République islamique d'Iran et a souligné l'importance d'une coopération continue entre les deux parties.
La visite de Grossi intervient alors que l'Iran et les États-Unis sont engagés dans des négociations indirectes, sous la médiation d'Oman, au sujet de la levée des sanctions illégales et unilatérales des États-Unis contre le pays et de la question nucléaire iranienne.
Selon des responsables iraniens, Araghchi a également mis au courant le chef de l'AIEA de l'état des négociations, ce dernier saluant le lancement du processus.
Grossi a également annoncé le soutien de l'agence au processus, exprimant l'espoir de la poursuite des discussions jusqu'à l'obtention de résultats positifs.
