Le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a fourni une réponse jugée « appropriée » et en accord avec ses stratégies et directives à la lettre envoyée par le président américain Donald Trump le mois dernier.
Cette affirmation a été faite par le général de division Mohammad Baqeri, chef d'état-major des forces armées iraniennes, lors d'une réunion qui s'est tenue dimanche 6 avril, rassemblant des commandants, des responsables et du personnel des forces armées iraniennes.
Le général Baqeri a insisté sur le fait que l'Iran ne se positionne pas comme un pays belliciste, mais qu'il se dressera avec fermeté contre toute forme d'intimidation.
Il a mis en avant la stratégie du Leader de la Révolution islamique qui stipule que bien que l'Iran ne cherche pas à déclencher une guerre, il répondra avec détermination à toute menace.
La République islamique d'Iran ne se positionne pas en tant qu'instigatrice de conflits, néanmoins, elle refuse de se soumettre à l'intimidation et s'y opposera fermement, a-t-il affirmé.
Le général Baqeri a précisé que la République islamique d'Iran aspirait à promouvoir la paix dans la région et qu'elle ne visait pas à acquérir des armes nucléaires.
Toutefois, il a affirmé que le pays répondra aux besoins de sa nation en matière nucléaire, en se référant à la stratégie établie par le Leader de la Révolution islamique sur cette question importante.
En évoquant la position de l'Ayatollah Khamenei sur la possibilité ou non d'un dialogue avec les États-Unis, il a précisé que l'Iran ne s'engagerait pas dans des négociations directes.
Cependant, il a souligné que des discussions indirectes ne posaient aucun problème pour la partie iranienne.
Le général Baqeri a rapporté que l'Ayatollah Khamenei avait qualifié Donald Trump de « partie la moins fiable et la plus déloyale » lors des négociations antérieures, ce qui a conduit à un manque de confiance envers le président américain.
Le 7 mars, Trump a annoncé avoir adressé une lettre à l'Iran pour proposer des négociations sur le nucléaire tout en menaçant d'une action militaire en cas d'inefficacité des pourparlers.
Cette lettre a été remise à Téhéran le 12 mars par Anwar Gargash, conseiller présidentiel des Émirats arabes unis. Le 27 mars, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a confirmé que la réponse officielle de Téhéran à cette lettre avait été transmise par l'intermédiaire du sultanat d'Oman.
Le président américain a simultanément appelé à des négociations directes tout en brandissant la menace d'une intervention militaire et de bombarder l'Iran si les efforts diplomatiques échouaient.
L'Iran a réaffirmé à plusieurs reprises son refus de participer à des pourparlers avec l'administration américaine tant que Donald Trump maintiendra sa politique de pression sur Téhéran.
Le général Baqeri a salué la réponse jugée « raisonnable et très sage » du Leader de la Révolution islamique, affirmant qu'elle démontrait que la stratégie de la République islamique d'Iran repose sur la défense de ses intérêts et la recherche de progrès.
Il a affirmé que les forces armées de la République islamique d'Iran répondraient avec une puissance écrasante et irréversible à toute forme d'agression visant ses intérêts et sa souveraineté.
Le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exprimé des critiques à l'égard des menaces dirigées contre Téhéran, affirmant que l'Iran était prêt à engager des négociations « sur un pied d'égalité ».
Il a souligné l'incohérence de la position américaine, qui d'une part menace l'Iran tout en cherchant, de l'autre, à établir un dialogue. Cette dualité dans la politique américaine est perçue comme une tentative de manipulation, que l'Iran refuse d'accepter.