Le lundi 24 février, le Conseil de sécurité des Nations Unies a voté en faveur d'une résolution élaborée par les États-Unis, visant à mettre fin au conflit entre l'Ukraine et la Russie, qui dure depuis trois ans.
La résolution a été adoptée par 10 voix pour et, donc, zéro voix contre, bien que les cinq pays européens du Conseil — Danemark, France, Grèce, Royaume-Uni et Slovénie — aient choisi de s'abstenir.
Cette résolution rappelle l'engagement fondamental des Nations Unies à maintenir la paix et la sécurité internationales, tout en appelant à une réglementation pacifique des différends et à l'établissement d'une paix durable entre les deux pays.
Avant le vote, le Conseil avait rejeté une motion de procédure présentée par la France visant à reporter le vote sur le projet de résolution jusqu’au 25 février à 15 heures, affirmant le besoin d'une action rapide face à ce conflit.
Le texte adopté, très bref (83 mots au total, un seul alinéa pour le dispositif et deux pour le préambule) et « élégant dans sa simplicité », selon son auteur, précise également que le Conseil de sécurité déplore les tragiques pertes en vies humaines qu’a causées le conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Dans ce cadre, les États-Unis ont déclaré que « nous sommes au bord du précipice de l’histoire », exhortant leurs homologues à se concentrer sur des principes fondamentaux pour sortir de la crise.
« Arrêtons de nous perdre dans les arguties théoriques. Nous devons tomber d’accord sur des principes de base. »
L'ambassadrice américaine par intérim, Dorothy Shea, a précisé que la résolution était un chemin vers la paix.
Ainsi, Rosemary DiCarlo, secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, a insisté sur l'urgence de rétablir la paix, tout en soulignant l'importance d'une paix juste, durable et globale.
De son coté, l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, a qualifié le texte américain de « pas dans la bonne direction » dans un contexte de dégel entre la Russie et les États-Unis sous Trump.
La France, quant à elle, a proposé des amendements au texte américain, indiquant à l'Assemblée générale que Paris, ainsi que les pays européens et la Grande-Bretagne, « ne seraient pas en mesure de le soutenir dans sa forme actuelle »
Les pays, tous partisans de l'Ukraine, ont fait pression pour que le texte américain soit reformulé pour faire croire que « l'invasion à grande échelle de l'Ukraine » a été entreprise par la Russie.
Les tentatives des pays européens d'introduire plusieurs amendements anti-russes et de faire retarder le vote, ont toutes échoué.