Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a condamné le plan conjoint américano-israélien visant à déplacer de force les habitants de Gaza et à procéder à un nettoyage ethnique dans le territoire assiégé.
Araghchi s’est entretenu par téléphone samedi soir avec le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Hussein Ibrahim Taha lors duquel il a souligné que toutes les nations musulmanes devraient adopter une position unifiée pour déjouer ce complot.
Le chef de la diplomatie iranienne a appelé à la tenue d’une réunion extraordinaire de l’OCI pour prendre des mesures décisives et efficaces en faveur des droits des Palestiniens.
Il a rappelé la lourde responsabilité des nations musulmanes pour soutenir les droits des Palestiniens opprimés, en particulier leur droit à l’autodétermination.
« Le plan visant à déplacer de force les Palestiniens de Gaza n’est pas seulement un grand crime qui équivaut au « génocide », mais il a également des conséquences dangereuses pour la stabilité et la sécurité de la région et du monde », a-t-il soutenu.
Araghchi a ajouté que « l’OCI doit adopter une démarche décisive et efficace dès que possible en organisant une réunion ministérielle extraordinaire pour défendre les droits légitimes du peuple palestinien ».
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Le secrétaire général de l’OCI a pour sa part rejeté catégoriquement le déplacement forcé des Gazaouis avant de le qualifier d’inacceptable. Il a salué la proposition de l’Iran d’organiser une réunion extraordinaire de l’OCI.
Araghchi a également discuté de la situation actuelle à Gaza lors d’appels téléphoniques séparés avec ses homologues tunisien, égyptien, turc et pakistanais.
La guerre génocidaire d’Israël contre Gaza a entraîné la mort d’au moins 48 181 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, et blessé 111 638 autres depuis début octobre 2023.
Un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers est entré en vigueur à Gaza le 19 janvier, mettant fin à la campagne agressive d’Israël contre la région côtière.
La première phase de 42 jours de l’accord de cessez-le-feu prévoit la libération de 33 captifs israéliens et de près de 2 000 prisonniers palestiniens.
Jusqu’à présent, l’accord a tenu, mais la proposition du président américain Donald Trump de vider Gaza de ses habitants et de prendre le contrôle du territoire provoque des remous, suscitant une condamnation généralisée à travers le monde.
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