En France, des milliers de personnes ont participé à une marche massive organisée par des représentants de l'Assemblée nationale, du Parlement européen et des organisations humanitaires et de défense des droits de l'homme pour réclamer la suspension de l'accord d'association de l'UE avec Israël.
Dans les rues de Paris, des milliers de citoyens français mais aussi des représentants de l'Assemblée nationale et du Parlement européen ont protesté, ce samedi 25 janvier, contre les accords conclus entre l'Europe et l'entité sioniste.
L’eurodéputée Rima Hassan a déclaré que l'Europe ne considère la question palestinienne que sous l'angle humanitaire. En d’autres termes, le discours de l’Europe sur la question palestinienne se limite à l’envoi d’aide humanitaire à Gaza. Elle a souligné que la Palestine n'est pas seulement une question humanitaire, mais aussi une question politique.
« Aujourd’hui, l’Europe met uniquement l’accent sur la solution à deux États, mais je voudrais souligner qu’appeler à la création de deux États n’est pas du tout suffisant. Des mesures pratiques doivent être prises pour garantir cette solution et la survie des deux États », a-t-elle réitéré.
Lors de cette marche de 5 kilomètres, les manifestants ont scandé des slogans en soutien aux Palestiniens et réclamé l’imposition des sanctions au régime sioniste.
Médecins Sans Frontières (MSF) a entre autres demandé l'annulation de l'adhésion de tout membre qui soutient les crimes de l'occupation, empêchant les aides d'arriver jusqu'à Gaza.
Médecins Sans Frontières exige l’application de sanctions sévères contre le régime sioniste estimant que nul n’a le droit d’empêcher le traitement d’un blessé ou d’un malade ayant besoin de secours.
Dans le cadre des manifestations coordonnées en Europe pour la suspension de l’accord d’association UE-Israël, la Ligue des droits de l'homme (LDH) avait appelé à manifester partout en France les vendredi 24 et samedi 25 janvier prochain, et à aller ensemble manifester à Bruxelles le dimanche 26 janvier.
Cette manifestation intervient après que plus de 250 parlementaires de 17 pays de l’UE, dont 25 parlementaires belges d’une large spectre politique, ont appelé à la suspension de l’accord d’association de l’UE avec Israël, citant les violations par Israël de l’article 2, appelé « clause des droits humains » du traité.
« Durant plus d'un an de guerre, les forces israéliennes ont tué plus de 45 000 Palestiniens à Gaza (dont 17 000 enfants), blessé 100 000 personnes et déplacé presque toute la population de la zone occupée, tout en refusant l’accès à la nourriture, à l’eau, aux médicaments et aux produits de première nécessité, conduisant à une situation humanitaire catastrophique, à la famine, et à la propagation de maladies », déclarent les parlementaires dans la lettre.
Les signataires sont particulièrement préoccupés par « l’inaction de la Commission européenne ». « Le respect des droits de l’homme constitue un ’élément essentiel’ des accords d’association de l’UE avec les pays partenaires, y compris Israël. En février de cette année, l’Irlande et l’Espagne ont officiellement demandé à la CE de revoir et de suspendre l’accord d’association UE-Israël à la lumière des violations de l’article 2 par Israël. Jusqu’à présent, aucune réponse n’a été reçue de la Commission européenne à cet égard », indique la lettre.
« Nous accueillions favorablement la nouvelle concernant le cessez-le-feu, mais tenons à souligner la nécessité d’une pression internationale continue en vue d’une paix durable et d’une responsabilité, comme prévu dans l’avis de la CIJ, les résolutions et rapports de l’ONU sur le sujet », déclarent les parlementaires.