Dans une déclaration faite le jeudi 23 janvier, Ismaïl Baghaï, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a dénoncé la décision la nouvelle administration américaine de désigner le mouvement yéménite Ansarallah comme une organisation terroriste.
Il a qualifié cette action de complicité des États-Unis dans le génocide perpétré contre le peuple de Gaza par les forces sionistes.
Le président américain Donald Trump a signé mercredi 22 janvier un décret classant de nouveau le mouvement de résistance yéménite, Ansarallah, comme organisation terroriste étrangère.
Dans un communiqué, la Maison Blanche a prétendu que les actions des Houthis représentent une menace pour la sécurité des civils ainsi que pour le personnel américain au Moyen-Orient.
Le gouvernement américain a affirmé qu’Ansarallah avait ouvert le feu à plusieurs reprises sur des navires de guerre de la marine américaine en 2023, mettant ainsi en danger la vie de ses militaires.
À travers cette mesure, l’administration américaine a avancé un prétexte pour justifier l’imposition de sanctions cruelles à l’encontre du peuple yéménite, a affirmé Baghaï, dénonçant une approche injuste et dénuée de fondement.
Le diplomate iranien a fermement condamné cette décision qui constitue, selon lui, « une violation manifeste du droit international ».
Soulignant la solidarité exemplaire du peuple yéménite envers le peuple palestinien face à l’occupation et au génocide perpétrés par le régime sioniste, Baghaï a affirmé que la nouvelle mesure du Département d’État américain s’inscrit dans la continuité de l’appui apporté par l’ancienne administration américaine et son implication dans quinze mois de massacre et de génocide à Gaza.
Le diplomate a tenu à dire que ces actions « unilatérales arbitraires et non fondées » affaiblissent l’état de droit sur le plan des relations internationales et représentent une menace à la paix et la stabilité dans la région.
De même, le directeur adjoint du bureau des médias du mouvement yéménite Ansarallah, Nas al-Din Amer, a réagi à l’initiative américaine en affirmant : « De la même manière que les États-Unis ont échoué face à la Résistance yéménite en mer, leur tentative de classer Ansarallah parmi les organisations terroristes sera également vouée à l’échec ».
Par ailleurs, le mouvement Jihad islamique de la Palestine a précédemment condamné la décision du gouvernement américain qui « relève d’une stratégie visant à exercer des pressions sur les groupes de résistance qui défendent les droits du peuple palestinien ».