Des colons israéliens, soutenus par les forces militaires du régime d’occupation, ont pris d’assaut plusieurs villes palestiniennes en Cisjordanie, en signe de colère contre l’accord de cessez-le-feu à Gaza, largement considéré comme une défaite pour le régime sioniste.
Dimanche soir, des groupes de colons se sont rassemblés sur la route principale près de la ville de Turmus Ayya, au nord de Ramallah et du gouvernorat d’Al-Bireh, ont attaqué les véhicules des Palestiniens et fermé la route, les obligeant à emprunter des itinéraires alternatifs, a rapporté l’agence de presse palestinienne WAFA.
Les mêmes sources ont indiqué que des colons se sont rassemblés près des points de contrôle militaires d’Atara et d’Ein Siniya, au nord de Ramallah, et ont là encore attaqué les voitures des citoyens à coup de pierres entre autres.
Même scénario au carrefour d’Ein Ayoub, près du village de Kharbatha Bani Harith, à l’ouest de Ramallah ou encore à Qalqilya et à Jaba.
D’autres rapports indiquent qu’à Sinjil, deux maisons ainsi que quatre véhicules ont été incendiés.
⚡️ Settler gangs set fire to Palestinian vehicles in the town of Sinjil, north of Ramallah in the West Bank, and threw stones at Palestinians, injuring one. pic.twitter.com/wVIoA3mwLH
— Warfare Analysis (@warfareanalysis) January 19, 2025
Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent des colons israéliens lançant des pierres et des cocktails Molotov lors de leurs assauts.
Les agressions ont eu lieu quelques heures avant qu’Israël ne libère le premier groupe de Palestiniens enlevés, dont 69 femmes et 21 enfants, en échange des trois captives israéliennes.
Cet échange s’inscrit dans le cadre de l’accord de trêve entre le mouvement de résistance palestinien Hamas et Israël visant à mettre fin à la guerre génocidaire dans la bande de Gaza assiégée.
Les Israéliens d’extrême droite ont rejeté l’accord, insistant au contraire sur le fait que la guerre sanglante sur Gaza doit se poursuivre.
Avant l’accord, le ministre israélien des Affaires militaires, Israel Katz, a libéré les 16 colons qui étaient en détention administrative en raison de leur implication dans des attaques contre des Palestiniens en Cisjordanie dans le but de transmettre un message clair de renforcement et d’encouragement aux colons.
Le régime israélien et son ministre des Affaires militaires, ont cherché à transmettre un message aux colons, en ce sens qu’ils peuvent continuer leurs violences contre les Palestiniens innocents, sans se heurter à aucune réaction des forces sécuritaires, estime à ce sujet le groupe de défense des droits Yesh Din en référence aux assauts du dimanche 19 janvier des colons israéliens.
La violence des colons s’est considérablement intensifiée depuis le 7 octobre 2023, date à laquelle Israël a déclenché son offensive brutale contre Gaza.
Le régime usurpateur israélien n’a pas réussi à atteindre ses objectifs déclarés de libération des captifs et d’élimination du Hamas, bien qu’il ait tué plus de 47 035 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, à Gaza.
Israël a été contraint d’accepter le cessez-le-feu à Gaza, qui est entré en vigueur dimanche matin, en acceptant les conditions de négociation établies de longue date par le Hamas.