Pour la première fois depuis quatre ans, le président français Emmanuel Macron s’est rendu à Beyrouth, accueilli à l’aéroport par le Premier ministre intérimaire Najib Mikati ; Macron a déclaré que sa visite était un message de gratitude.
Macron a rencontré le président libanais nouvellement élu, Joseph Aoun, avant que les deux chefs d’État ne tiennent une réunion conjointe avec le Premier ministre par intérim Mikati et le président du Parlement libanais, Nabih Berri.
Au nom de mon peuple, je veux que vous soyez témoins que la foi des Libanais dans leur pays et leur État a été rétablie, et la foi du monde dans le Liban doit également revenir puisque l’essence du Liban a repris vie.
Le président libanais
Lorsque vous étiez soumis à l’agression, nous avons aidé le Liban en lui fournissant une assistance humanitaire, et maintenant nous vous aiderons également à rétablir votre souveraineté sur tous les territoires libanais sur la base de la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu.
Le président français Emmanuel Macron
Macron avait rencontré plus tôt les représentants français et américains du comité de suivi du mécanisme de cessez-le-feu au Liban, mis en place après 14 mois d’affrontements le long de la frontière sud et de bombardements israéliens sur le Liban.
Les analystes observent que le rôle historique de la France en tant que puissance coloniale au Liban évolue vers un rôle de médiateur, les États-Unis mettant tout leur poids dans la politique libanaise.
Macron prévoit d’organiser une conférence internationale pour le Liban, pour lever des fonds, pour réhabiliter, pour reconstruire, pour soutenir le Liban, etc.
Et je pense qu’il essaie de trouver sa place, surtout quand il se rend compte que les Américains et les Saoudiens prennent désormais le dessus, et qu’il est désormais en retrait.
Mohammad Gassem, analyste politique
Le président français a déclaré qu’il appelait à une mise en œuvre accélérée du retrait israélien et de l’accord de cessez-le-feu pour permettre au processus de reconstruction de commencer.
Face à l’agression incessante d’Israël et à ses menaces de prolonger l’occupation, le Liban s’attend à ce que des garants comme la France fassent respecter l’engagement par Israël, d’autant plus que les États-Unis et la France ont tous deux souligné la nécessité de mettre en œuvre la résolution 1701 de l’ONU, qui exige un retrait israélien complet du territoire libanais.