Le gouvernement français se trouve à un tournant critique, alors que des députés de l’Assemblée nationale, opposés à la politique actuelle, se préparent à voter une motion de défiance.
Cette situation délicate pourrait entraîner un renversement du Premier ministre Michel Barnier, dont la position est de plus en plus menacée. Le 4 décembre, une motion de censure déposée par le Parlement pourrait sceller le sort de Barnier, le conduisant à une destitution imminente.
Cette crise a été exacerbée par sa décision de recourir à des pouvoirs exécutifs pour faire passer un projet de loi de finances pour 2025, qui suscite de vives controverses. Les partis d’extrême droite et de gauche, unis dans leur opposition, ont réagi en déposant des motions de censure, dénonçant l’utilisation d’une clause constitutionnelle qui a permis d’adopter un budget sans le consentement des députés.
Le Premier ministre se trouve dans une situation délicate, alors qu’il fait face à un déficit budgétaire considérable. Sa position est désormais menacée, car il pourrait être destitué en raison de son insistance sur des réformes fiscales controversées, qui s’inscrivent dans le cadre d’un nouveau plan de financement pour la sécurité sociale. Ce plan a suscité une forte opposition parmi les députés français, qui ont clairement exprimé leur désapprobation.
Parmi les mesures controversées, on note des allégements fiscaux pour les employeurs, une suspension partielle de l’indexation des retraites sur l’inflation, ainsi qu’une réduction des dépenses publiques allouées au remboursement des médicaments.
Si le gouvernement dirigé par Michel Barnier venait à être renversé, comme cela semble probable en raison de son incapacité à obtenir le soutien du Rassemblement national de Marine Le Pen, il marquerait un tournant historique. En effet, ce serait la première fois en soixante ans qu’une motion de censure entraînerait la démission d’un Premier ministre en France.
Le gouvernement de Barnier, qui a vu le jour il y a seulement trois mois, a été constitué après la nomination de l’ancien ministre des Affaires européennes par le président Emmanuel Macron, remplaçant Gabriel Attal, qui occupait le poste par intérim.
Le débat parlementaire sur la motion de censure est prévu pour commencer mercredi à 16 h, avec un vote qui devrait suivre environ trois heures plus tard, selon des sources officielles. Pendant ce temps, Emmanuel Macron, en visite au Moyen-Orient, devrait revenir en France juste à temps pour le vote, soulignant l’importance de cette décision pour l’avenir de son gouvernement.
Parallèlement, le président a invité Donald Trump, récemment élu, à participer à la cérémonie d’inauguration de la cathédrale Notre-Dame, récemment restaurée après un incendie dévastateur.
Lors de l’entrée en fonction de Trump en 2017, la dynamique entre lui et Macron, qui faisait alors ses débuts sur la scène internationale, a été largement médiatisée, souvent qualifiée de « bromance ». Aujourd’hui, alors que Trump fait son retour sur la scène mondiale, il se prépare à rejoindre une cinquantaine d’autres dirigeants lors de cette cérémonie.