Le nombre des victimes du massacre de la maison familiale des Abou Nasr à Beit Lahia s’élève à 93, et 40 personnes environ sont toujours portées disparues sous les décombres », a indiqué à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile de Gaza.
Mardi 29 octobre dans la matinée, le régime sioniste a tué des dizaines de déplacés palestiniens en visant un immeuble de cinq étages appartenant à la famille Abou Nasr à Beit Lahia. La plupart des habitants du bâtiment étaient des proches de la famille Abou Nasr, venus des camps de Jabalia et Tal al-Zaatar.
Après la publication des premières images des lieux du bombardement, il a été constaté qu’il n’y avait aucune possibilité de porter secours aux blessés et aux personnes coincées sous les décombres, et qu’en raison de la destruction des routes, aucun élément de la Défense civile ni aucune ambulance n’a accès à cet endroit. C’est pourquoi, comme dans la plupart des endroits visés au nord de la bande de Gaza, les gens ordinaires présents sur place ont tenté de sortir les corps des martyrs des décombres.
Des témoins oculaires rapportent que les corps déchiquetés des martyrs jonchent le sol. Quand les gens retrouvent la dépouille d’un martyr, ils le couvrent d’un linceul dans la rue même et l’emmènent par une charrette au quartier d’al-Souk pour l’enterrer.
Selon certaines informations, au moins 25 enfants sont tombés en martyrs pendant cette attaque.
Le nord de la bande de Gaza est soumis à un sévère siège depuis 24 jours dans le cadre du « Plan des généraux » d’Israël. Les habitants n’ont plus d’accès à l’eau, à la nourriture et aux médicaments.
Par ailleurs, le transport des blessés de cette attaque vers les hôpitaux du nord de la bande de Gaza est pratiquement inutile, car les trois hôpitaux -Kamal Adwan, Indonésie et Al-Awda- sont hors service.