Le mouvement de résistance libanais, Hezbollah, a lancé sa frappe la plus vaste au fin fond des territoires occupés palestiniens depuis octobre.
Ce dimanche 22 septembre , le Hezbollah a tiré « des dizaines de missiles Fadi-1 et Fadi-2 » contre Ramat David, une base aérienne israélienne située dans la partie nord des territoires occupés, à seulement 20 kilomètres au sud-est de la ville de Haïfa.
Fadi-1 est un missile de calibre 220 millimètres avec une portée de 80 kilomètres (49 miles) et Fadi-2 est un projectile de calibre 303 millimètres pouvant voler jusqu’à 105 kilomètres (65 miles).
La frappe a été suivie de deux autres barrages, au cours desquels 15 et 20 roquettes ont été tirées respectivement vers la base, où sont installés des avions de chasse, des hélicoptères de combat ainsi que des systèmes de guerre électronique offensifs, entre autres équipements militaires.
Le Hezbollah multiplie les frappes contre les territoires occupés depuis le 7 octobre, date à laquelle le régime israélien a intensifié ses attaques contre le Liban, en particulier dans les régions du sud, après avoir lancé une guerre génocidaire contre la bande de Gaza.
Les opérations de la Résistance libanaise visent à la fois à riposter au régime et à afficher son soutien aux habitants de Gaza, touchés par la guerre.
En allusion à son opération de dimanche, le Hezbollah a également déclaré avoir mené cette frappe « en soutien au peuple palestinien inébranlable dans la bande de Gaza et à sa résistance courageuse et honorable ».
L’opération a également été conçue comme une réponse aux « attaques israéliennes répétées qui ont ciblé plusieurs régions libanaises et entraîné le martyre de nombreux civils », précise le Hezbollah dans son communiqué.
La frappe a eu lieu deux jours après qu’au moins 38 personnes, dont trois enfants, sept femmes et un haut commandant du Hezbollah, Ibrahim Aqil, ont été tués lors d’une attaque israélienne contre un immeuble résidentiel dans une banlieue sud de Beyrouth, capitale libanaise.
Des talkies-walkies ont explosé à Beyrouth et dans d'autres régions du Liban mercredi, lors d'une deuxième vague d'attentats visant des appareils de communication, un jour après l'explosion de téléavertisseurs. Au moins 37 personnes ont été tuées et des milliers d'autres blessées dont des membres du Hezbollah lors de ces explosions.
Le régime israélien a refusé de commenter les explosions, mais le gouvernement libanais et le Hezbollah l'ont tenu pour responsable.
Réagissant à ces explosions, le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a qualifié cette atrocité de « déclaration de guerre ».
Il a prévenu qu'Israël allait recevoir « un terrible châtiment ».
« Israël va recevoir un terrible châtiment et une juste rétribution, là où il s'y attend et là où il ne s'y attend pas », a-t-il martelé dans un discours tenu le jeudi 19 septembre.
Le régime sioniste a mené des guerres contre le Liban en 2000 et 2006, mais a été contraint de battre en retraite de manière humiliante en raison des opérations défensives décisives du Hezbollah.
La Résistance libanaise s’est engagée à répondre avec toutes ses forces et à se renforcer en cas de nouvelle guerre israélienne.