La France va utiliser une partie du 1,4 milliard d’euros correspondant aux intérêts d’avoirs russes gelés dans l’Union européenne pour financer des achats d’équipements militaires pour l’Ukraine, conformément à un accord européen, a indiqué, vendredi 6 septembre, le ministère français des Armées.
« Aux côtés d’autres États membres, le ministère [français des Armées] participera à la mise en œuvre de la nouvelle mesure de soutien à l’Ukraine de la Facilité européenne pour la paix de l’UE », a indiqué le communiqué du ministère des Armées de la France.
« L’opération représente pour la France un montant de 300 millions d’euros sur l’année 2024 », a précisé le ministère, relevant qu’elle permet de « poursuivre la montée en cadence de l’industrie française en soutien à l’Ukraine ».
« La Commission européenne s’est accordée avec la Direction générale de l’armement (DGA) pour qu’elle procède, avec ce financement, à l’acquisition rapide auprès de l’industrie française de matériels prioritaires pour l’Ukraine dans les domaines des munitions, de l’artillerie et de la défense aérienne », a affirmé le ministère français des Armées.
À noter que Bruxelles a annoncé en juillet 2024 le déblocage de 1,4 milliard d’euros provenant des intérêts des quelque 200 milliards d’euros d’avoirs russes gelés dans l’UE depuis la guerre en Ukraine en février 2022, afin de soutenir Kiev dans le cadre de la Facilité européenne pour la paix (FEP).
Tandis que l’Ukraine continue ses efforts pour empêcher la Russie d’avancer sur différents fronts de la guerre, le taux d’utilisation de munitions de l’armée ukrainienne a atteint son apogée.
Le Pentagone, département de la Défense des États-Unis, a rapporté ce vendredi 6 septembre que depuis le début de la guerre en Ukraine, il a investi 5,3 milliards de dollars alloués par le Congrès américain pour fournir des munitions américaines à Kiev et reconstituer les stocks d’armes de l’armée ukrainienne.
Washington produisait 14 000 obus de calibre 155 mm par mois au début de la guerre en Ukraine, mais vient d’atteindre la barre des 40 000, a indiqué le Pentagone, précisant : « Cela représente une augmentation de 178 % - en route vers une production de 100 000 obus par mois d’ici fin 2025. »
