Dans un message publié jeudi à l'occasion de la Journée nationale de lutte contre le terrorisme, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a écrit sur le réseau social X : « L'Iran dénonce le soutien politique et financier à l'OMK. Les rêves absurdes et sinistres de ces terroristes et de leurs partisans ne se réaliseront jamais. »
Cette journée de commémoration marque l'anniversaire de l'assassinat en 1981 du président de l'époque, Mohammad-Ali Rajaï, du Premier ministre Mohammad-Javad Bahonar et d’autres responsables, qui assistaient à une réunion du Conseil suprême de sécurité nationale dans le bureau du Premier ministre lorsqu'une bombe a fait exploser le bâtiment.
M. Kanaani a évoqué le sombre bilan des actes criminels de l'Organisation des Moudjahiddines Khalq contre le peuple iranien. « En tant que mercenaires des États-Unis et d'Israël, les terroristes ont créé et promu le terrorisme d'État et ont joué un rôle entre autres dans l'assassinat des scientifiques nucléaires iraniens », a-t-il déclaré.
L'existence honteuse de l'OMK, soutenue par certains pays occidentaux qui s'affichent en porte-étendard des droits de l'homme, et leur aide politique et financière aux terroristes ont conduit à la mort en martyr de 17 000 Iraniens. « Dans le cadre de complots fomentés par des ennemis, l’OMK a cherché à gagner du pouvoir au sein de l'Ordre islamique qui a été formé sur la base du vote du peuple », a-t-il noté.
« Après avoir échoué à atteindre leur objectif, les terroristes de l'OMK ont eu recours à des assassinats aveugles et organisés du peuple et des responsables iraniens », a dénoncé le porte-parole de la diplomatie iranienne.
« Les dirigeants terroristes du groupuscule ont fui en France, continué de commettre leurs actes criminels contre le gouvernement et la nation iraniens grâce au soutien financier de certains pays occidentaux. »
« Ils se sont également rangés du côté de l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein dans sa guerre contre la République islamique de 1980 à 1988. »
Depuis la victoire de la Révolution islamique en 1979, l'OMK a perpétré de nombreux assassinats et attentats à la bombe contre des hommes d'État et des civils iraniens. Ses membres ont fui l'Iran en 1986 pour l'Irak, où ils ont bénéficié du soutien de Saddam.
La secte anti-iranienne figurait sur la liste américaine des organisations terroristes jusqu'en 2012. De grands pays européens, dont la France, l'ont également retirée de leurs listes noires.
Il y a quelques années, des éléments de cette organisation terroriste ont été transférés de leur camp d'Ashraf, dans la province irakienne de Diyala, vers le camp de Hurriyet (camp Liberty), une ancienne base militaire américaine à Bagdad, puis envoyés en Albanie.
Les terroristes de l'OMK jouissent d’une liberté d’action aux États-Unis et en Europe, et tiennent même des réunions avec des responsables américains et européens.