À la suite de graves perturbations sur l’ensemble du réseau ferré français juste quelques heures avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le ministre de l’Intérieur démissionnaire de la France a affirmé, samedi 27 juillet 2024, qu’il ne pouvait pas exclure la possibilité de l’implication étrangère dans ce qu'il a appelé actes de sabotage.
« Qui est responsable ? Soit c’est de l’intérieur, soit c’est commandé de l’étranger, c’est trop tôt pour le dire », a déclaré Gérald Darmanin à la chaîne de télévision France 2.
« Nous avons récupéré un certain nombre d’éléments qui nous permettent de penser qu’on saura assez rapidement qui est responsable de cet acte de sabotage à la veille de la cérémonie d’ouverture des JO », a-t-il ajouté.
Les attaques survenues vendredi avant l’aube ont endommagé des infrastructures sur les lignes reliant Paris à des villes comme Lille au Nord, Bordeaux à l’Ouest et Strasbourg à l’Est. Une autre attaque sur la ligne Paris-Marseille a été déjouée, a indiqué la SNCF.
Aucun groupe ne revendique jusqu’à présent cet acte de sabotage.
Y réagissant, la ministre démissionnaire des Sports Amélie Oudéa-Castera a qualifié d’« extrêmement horribles » ces attaques à la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, les considérant comme une sorte de « sabotage coordonné ».
Par ailleurs, deux sources de sécurité ont déclaré ce vendredi à Reuters que le modus operandi impliquait que les soupçons initiaux se portaient sur des groupes d’extrême gauche ou des militants écologistes. Cependant, il n’y avait pas encore de preuve, selon les mêmes sources.
Le trafic sur le réseau ferroviaire à grande vitesse français devrait être rétabli à la normale d’ici lundi 29 juillet, ont déclaré samedi le ministre démissionnaire chargé des Transports Patrice Vergriete et le président-directeur général de la SNCF Jean-Pierre Farandou.
La SNCF a réitéré que les plans de transport des équipes en compétition aux JO de Paris 2024 seraient garantis.
Vendredi, 100 000 personnes n’ont pas pu prendre leur train et 150 000 autres ont subi des retards, mais ont finalement pu arriver à destination, a déclaré Vergriete, ajoutant : « Il y aura encore des perturbations demain, mais à partir de lundi, il n’y aura pas lieu de s’inquiéter ».
À noter qu’Eurostar, compagnie ferroviaire transnationale, a annulé, ce vendredi, un quart de ces trains à destination ou au départ de Paris, en raison de perturbations et des incendies provoqués dans la nuit de jeudi à vendredi sur le réseau ferroviaire français.
Un quart des trains de la compagnie ferroviaire transnationale Eurostar à destination ou au départ de Paris ne rouleront pas vendredi, en raison des incendies provoqués dans la nuit de jeudi à vendredi sur le réseau ferroviaire français. 25% des trains Eurostar prévus samedi et dimanche subiront le même sort, a prévenu l’entreprise, puisque cette paralysie devrait perdurer durant le week-end.