Les États musulmans doivent rompre toutes relations avec Israël et prendre des mesures concrètes pour contraindre le régime à mettre fin à ses crimes contre le peuple palestinien, a indiqué le ministre des Affaires étrangères par intérim de l’Iran, Ali Bagheri-Kani, dans son discours prononcé samedi 8 juin lors d’une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des pays en développement de l’Organisation de coopération économique (D-8) sur la guerre génocidaire menée par Israël contre Gaza, à Istanbul, en Turquie.
Ali Bagheri-Kani a déclaré qu’Israël n’accepterait la réalité que lorsqu’il serait confronté à la force, faisant référence à l’opération de représailles de la République islamique d’Iran contre le régime de Tel-Aviv, baptisée Vraie Promesse, lancée 13 avril 2024 par le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI).
Le ministre des Affaires étrangères par intérim de l’Iran a mis en garde contre le fait que le régime israélien recourait à la politique de punition collective pour poursuivre « l’objectif sinistre et dangereux de l’effondrement de la société à Gaza en la rendant inhabitable — un acte qui est considéré comme un exemple clair de crimes de guerre et de génocide ».
Soulignant que la solidarité entre les pays musulmans peut empêcher la poursuite des crimes israéliens, M. Bagheri-Kani a ajouté que les États musulmans et les membres du D-8 « doivent mobiliser l’intégralité de leurs capacités et orienter tous leurs efforts vers cette direction ».
« Couper les artères vitales du régime sioniste, rompre les liens politiques et économiques et imposer un embargo sur le pétrole, l’énergie et les biens du régime sioniste font partie des mesures nécessaires pour lutter contre le massacre et l’anéantissement [perpétrés par Israël] à Gaza », a souligné Bagheri Kani.
En outre, il a critiqué l’inaction de la communauté internationale pour mettre fin aux crimes sans précédent du régime de Tel-Aviv contre l’enclave palestinienne, au cours des huit derniers mois.
« La situation actuelle au point de passage de Rafah a poussé le monde au bord d’une nouvelle catastrophe humaine », a déclaré le diplomate iranien.
Ailleurs dans ses remarques, il a proposé que le droit du peuple palestinien et sa résistance légitime à l’agression et à l’occupation soient reconnus, sur la base des principes du droit international.
Il a en outre appelé à la création d’une mission internationale spéciale chargée de déférer devant les tribunaux internationaux les crimes commis par Israël, entre autres mesures efficaces que les membres du D-8 peuvent prendre à ce stade critique.
Les pays membres du D-8 devraient adopter une déclaration commune ferme concernant la guerre dévastatrice du régime de Tel-Aviv contre Gaza, au cours de laquelle, au moins 36 801 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués en martyr et plus de 83 680 autres ont été blessés.