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Les analyses de la rédaction :
1. Une équipe de basket-ball burundaise boycotte le Rwanda
Lors de la Basket Africa League, les joueurs du Dynamo Burundi Basket Club ont refusé de porter le logo du sponsor « Visit Rwanda ». Un geste fort à l’encontre de Kigali.
Le Dynamo Burundi Basket Club, qui participait pour la première fois à la quatrième saison de la Basket Africa League (BAL) à Pretoria, a déclaré forfait pour son deuxième match contre le FUS de Rabat.
La raison ? Le refus des joueurs de porter le logo du sponsor officiel « Visit Rwanda », caché par une bande de ruban adhésif noir sur leurs maillots, et choisi non pas par les clubs, mais par l’organisation du tournoi. Ce geste symbolique met en lumière les tensions actuelles entre le Burundi et le Rwanda.
Malgré une victoire lors de leur premier match, le Dynamo Burundi Basket Club a été contraint à l’abandon, ce qui compromet ses ambitions, probablement en raison d’interférences politiques.
Après le match, l’entraîneur Julien Chaignot a préféré se concentrer sur l’aspect sportif, déclarant qu’ils n’avaient pas cherché à comprendre ce qui était inscrit sur les maillots et qu’ils s’étaient concentrés sur leur performance sur le terrain. Un discours de coach qui cache une véritable prise de position.
Le président de la fédération burundaise de basket, Apôtre Jean-Paul Manirakiza, a en effet de son côté confirmé avoir demandé à ce que le logo ne soit pas porté. Cette demande a été formulée une heure avant le match. Il explique avoir autorisé les joueurs à jouer sans le logo du sponsor officiel et à porter un autre maillot sans ce logo, sans que cela ne pose problème.
Il est à noter que le Burundi a récemment fermé ses frontières avec le Rwanda en raison d’accusations selon lesquelles Kigali abriterait l’état-major des rebelles burundais Red-Tabara, et a expulsé les ressortissants rwandais de son territoire. Cependant, le Rwanda est un partenaire majeur de la compétition de basket, avec des sponsors tels que « Visit Rwanda » et « Air Rwanda », sans oublier que la finale doit se jouer à Kigali. Cette situation souligne les complexités politiques qui se reflètent dans le domaine sportif.
2. Haïti : la situation actuelle et l'ombre des puissances étrangères
Le gouvernement a décrété un état d'urgence et un couvre-feu depuis le 3 mars 2024 pour essayer de regagner le contrôle de la capitale, Port-au-Prince. Depuis l'assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021, le pays vit dans une situation précaire, sans chef d'État et avec une administration intérimaire.
La crise est exacerbée par l'escalade de la violence des gangs et une insécurité généralisée. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a exprimé sa profonde préoccupation face à la situation « critique » qui sévit en Haïti.
En outre, la situation humanitaire en Haïti est alarmante. L'UNICEF a signalé que des millions d'enfants en Haïti sont en danger en raison de conflits armés et de crises humanitaires.
Il est clair que la situation en Haïti nécessite une attention et un soutien internationaux urgents pour aider à rétablir la stabilité et à répondre aux besoins humanitaires pressants.
Haïti se trouve actuellement dans une situation critique à de nombreux égards. L'instabilité politique du pays, exacerbée par l'assassinat de l'ancien président Jovenel Moïse en juillet 2021, a conduit à un état d'urgence et à un couvre-feu décrété depuis le 3 mars 2024. À ce jour, l'enquête sur l'assassinat de Moïse est toujours en cours.
En parallèle, l'insécurité, alimentée par une recrudescence de la violence des gangs, a atteint un niveau alarmant. La situation humanitaire d'Haïti est également préoccupante. Des millions d'enfants sont actuellement en danger en raison des conflits armés.
Derrière cette crise, l'ombre des puissances étrangères plane. Les États-Unis et la France, notamment, ont joué un rôle majeur dans le passé et continuent d'avoir une influence significative sur le pays. Leurs interventions politiques, militaires et économiques ont souvent été critiquées, arguant qu'elles ont contribué à la déstabilisation du pays. De plus, les politiques économiques néolibérales imposées par ces pays sont pointées du doigt comme freinant le développement économique d'Haïti et exacerbant les inégalités socio-économiques.
Cependant, la situation reste tout de même alarmante et toujours sous le silence de la Communauté internationale. Alors que le débat sur l'opportunité d'une intervention étrangère en Haïti pour aider à rétablir l'ordre public se poursuit, il est clair que l'avenir du pays est plus que jamais en suspens.
Cependant, malgré ces défis, il est clair que la situation en Haïti nécessite une attention internationale urgente et coordonnée pour éviter une escalade de la violence et répondre aux besoins humanitaires pressants.
Mais la Communauté internationale reste tout de même silencieuse. Les pays occidentaux, qui ont pris l’habitude de se positionner en tant que défenseur des droits de l’Homme, font la même politique comme pour la RDC.
Lundi 11 mars 2024, le secrétaire d'État américain Antony Blinken, s’adressant à la conférence d'urgence de la CARICOM à Kingston en Jamaïque sur la transition en Haïti, a annoncé que les États-Unis allaient consacrer 100 millions de dollars supplémentaires à la prochaine mission multinationale de soutien à la Police Nationale d’Haïti (PNH) dans sa lutte des gangs, ainsi qu'une aide humanitaire immédiate de 33 millions de dollars, ce qui porterait le total des promesses de dons des États-Unis pour la Mission à 300 millions et à plus de 420 millions le montant total promis par différent pays Incluant les USA.
Le Canada, dont le Premier ministre Justin Trudeau a participé en visioconférence aux pourparlers avait précédemment offert plus de 91 millions de dollars américains pour Haïti. Parmi les autres pays qui ont annoncé des contributions financières ou logistiques figurent le Bénin, la France, l'Allemagne, la Jamaïque et l'Espagne, selon des responsables américains.
Pourtant, aucune livraison d’armement, ni aucune aide directe destinée aux forces de sécurité pour qu’ils puissent faire face à la situation sécuritaire.
La Communauté internationale veut absolument intervenir militairement en Haïti, mais la population est farouchement opposée à l’arrivée de troupe militaire étrangère dans le pays.
Les interventions internationales en Haïti par le passé n'ont pas réussi à apporter une stabilité à long terme, bien au contraire.
Dans le passé, les interventions étrangères en Haïti ont souvent été accueillies avec scepticisme et ont parfois engendré des réactions négatives au sein de la population.
Beaucoup en Haïti gardent un souvenir traumatisant des interventions notamment de l'ONU dans le pays ces dernières années. En effet, le pays a subi de nombreuses interventions étrangères dans son passé, qui ont souvent rendu la vie des Haïtiens plus difficile. En conséquence, il y a une certaine méfiance à l'égard des interventions internationales, perçues comme des tentatives de contrôle étranger ou de néocolonialisme, plutôt que comme de véritables efforts pour aider le pays.
Haïti, la première république noire indépendante du monde, conserve un esprit de résistance et de fierté nationale face à l'ingérence étrangère. Son histoire, marquée par de nombreuses interventions internationales, a renforcé cette position anti-néocolonialiste. L'opposition à ces interventions est souvent alimentée par un sentiment d'invasion de la souveraineté nationale et par le souvenir des conséquences négatives qu'ont parfois eues ces interventions.
Toutefois, il est essentiel de reconnaître que les perceptions sont diverses et complexes. Certaines factions voient dans l'aide internationale une opportunité d'apporter de la stabilité et du soutien en période de crise. Cela souligne l'importance du respect de la souveraineté nationale et de la collaboration avec le peuple haïtien dans la mise en œuvre d'interventions étrangères.
Au final, le peuple haïtien, avec sa forte volonté d'autodétermination, aspire à un avenir où les interventions étrangères, si nécessaires, autres que celles Occidentales, seront réalisées dans le respect de la dignité et de la souveraineté de Haïti.
3. Niger-Mali accusent la France-USA
La région du Sahel est actuellement le théâtre d'un affrontement grandissant contre l'impérialisme occidental, alors que le Burkina, le Niger et le Mali se dressent courageusement contre les puissances néocoloniales que sont la France et les États-Unis. La récente découverte d'armements a renforcé les soupçons déjà existants et a mis en lumière la nécessité d'un réveil anti-occidental dans la région.
Niamey, la capitale du Niger, a révélé la semaine dernière un important arsenal d'armes de guerre, caché dans une villa et sur le site de la mission EUCAP Sahel, une mission de gestion de crise civile de l'Union européenne. Ces découvertes laissent à penser que des forces extérieures cherchent à déstabiliser le pays. La découverte de cet arsenal suspect est une preuve supplémentaire de l'ingérence des puissances occidentales dans les affaires internes du Niger.
Cette découverte fait écho à celle réalisée en février à Tesker, dans la région de Zinder, où un autre stock d'équipement militaire a été retrouvé. Les autorités nigériennes dénoncent ces manœuvres, qu'elles attribuent à des individus liés à l'ancien régime, accusés de vouloir déstabiliser le pays à l'instigation de la France.
Au Mali, les préoccupations grandissent quant à l'augmentation de l'implication américaine dans les affaires intérieures du pays. L'ambassadrice américaine à Bamako est en effet soupçonnée de s'impliquer directement dans les affaires politiques du pays, illustrant une nouvelle fois l'ingérence étrangère dans la région.
Alors que le sentiment anti-politique occidentale prend de l'ampleur dans la région, les nations du Sahel cherchent à renforcer leurs liens avec d’autres pays comme l’Iran ou la Russie, en opposition à l'omniprésence occidentale. Cette tension met en évidence les défis persistants auxquels la région est confrontée, en particulier en raison de la pression géopolitique exercée par les puissances occidentales.
Les récentes découvertes d'armes et les accusations portées contre la France et les États-Unis soulignent l'urgence pour la région du Sahel de se libérer du joug néocolonial et de prendre en main son propre destin.