L’envoyé spécial du président français pour l’Afrique, Jean-Marie Bockel, faisant référence au déploiement d’un millier de militaires français au Tchad, a déclaré jeudi soir 7 mars : « L’armée française restera au Tchad ».
Après sa rencontre avec le chef de la junte au Tchad, le général Mahamat Idriss Déby Itno, Bockel a déclaré « le président m’a demandé de travailler » avec N’Djamena « à une adaptation, à une évolution de notre dispositif de manière à mieux l’adapter (…) aux enjeux militaires, sécuritaires de la région ».
L’envoyé du président français pour l'Afrique, Jean-Marie Bockel, est chargé de discuter des nouvelles formes de la présence militaire française sur le continent africain.
A la suite de l’arrivée au pouvoir de la junte militaire dans des pays d’Afrique de l’Ouest, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger, le poids politique de la France a considérablement baissé dans ses anciennes colonies, dont certaines ont déployé des efforts massifs pour couper court à l’influence française dans leurs pays et expulser les militaires français.
L’épidémie de coups d’État en Afrique a commencé par la Guinée en 2021. Des coups d’État similaires ont eu lieu au Tchad et au Mali la même année.
Le 30 septembre 2022, le Burkina Faso a connu son deuxième coup d'État de l'année. Le Niger et le Gabon ont également connu des putschs en 2023.
Le soutien populaire à ces coups d’État militaires a témoigné de la corruption d’anciens régimes africains affiliés à Paris. Les manifestations populaires devant les ambassades de France, l'incendie du drapeau français et l'appel direct des putschistes d’expulser les troupes françaises, témoignent bel et bien du déclin du colonialisme français sur le continent noir.