À l’appel de la Confédération Générale du Travail (CGT), les dockers français réclament une reconnaissance de leur pénibilité au travail pour obtenir une meilleure retraite anticipée.
Selon Le Figaro, plusieurs ports industriels de France, notamment ceux de Marseille et du Havre, étaient affectés mercredi 7 février par une grève des dockers du syndicat CGT souhaitant notamment une reconnaissance de leur pénibilité au travail pour obtenir une meilleure retraite anticipée.
« Le chargement et le déchargement des bateaux connaissent un décalage de quelques heures sur les bassins de Fos-sur-Mer », a indiqué à l’AFP le port de Marseille-Fos.
Au Havre (Seine-Maritime), autre port français majeur, les quais étaient vides à Port 2000 et aucune opération de chargement ou déchargement des porte-conteneurs n’avait lieu, a pu constater une journaliste de l’AFP.
Une dizaine de feux ont été allumés sur la zone portuaire et des accès bloqués. En Seine-Maritime toujours, 150 dockers de la CGT sont en grève à Rouen, sur un total de 210 dockers, et bloquent depuis 6 heures du matin l’accès à deux sites situés rive-gauche, dont celui du céréalier Beuzelin.
Pour une prise en compte de la pénibilité
« Nous bloquons les ports en France d’abord pour que la réforme des retraites du gouvernement ne s’applique pas à nous et prenne en compte la pénibilité de notre travail, comme s’y étaient engagés le ministre des Transports de l’époque Clément Beaune et le président Macron en 2022 lorsqu’il était en campagne », a expliqué Christophe Claret, secrétaire général CGT des dockers du golfe de Fos-sur-Mer.
« Au vu de nos conditions de travail, ce n’est pas acceptable que nous travaillions deux ans de plus alors que nous sommes obligés de travailler en horaires décalés, les week-ends, que de nombreuses personnes souffrent de troubles musculo-squelettiques et que nous sommes confrontés à l’amiante transportée dans les bateaux », a-t-il ajouté.
Selon Le Figaro, grâce à un accord de branche, les dockers peuvent valider leur carrière complète en partant quatre ans avant l’âge légal qui, de 58 ans a donc été porté à 60 ans pour eux suite à l’application de la réforme des retraites impulsée par le gouvernement français l’an dernier.
Les dockers souhaitent également que le gouvernement « investisse 10 milliards d’euros dans les infrastructures portuaires afin que les ports français ne décrochent pas face à leurs voisins italiens et espagnols », exigeant que « l’import-export reste l’activité principale de (ces) ports industriels », selon Christophe Claret.
La réforme des retraites décidée par le gouvernement français a provoqué depuis un an de vastes contestations de rue et grèves générales à l’appel des chefs de partis politiques et des syndicats ouvriers.