Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a condamné la position « interventionniste » affichée par l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni dans une déclaration commune publiée le 26 janvier concernant la mise en orbite basse (OTB) du satellite Soraya par l'Iran.
En réaction à ce communiqué, le porte-parole iranien a clairement indiqué que Téhéran n'avait pas à demander l'autorisation de quelque pays que ce soit pour utiliser des technologies pacifiques à des fins de progrès scientifique.
La République islamique d’Iran se réserve le « droit inaliénable et légitime » de réaliser des avancées scientifiques dans le domaine aérospatial, a-t-il affirmé.
Les propos « interventionnistes » de la troïka européenne, qui dénotent leur vision égoïste des progrès de l'Iran, ne sauraient en aucun cas affecter la détermination de la nation iranienne à faire des progrès constants dans les domaines de la science et de la technologie, a martelé Nasser Kanaani.
« Malgré une série d’interprétations arbitraires enracinées dans les tendances unilatérales de certaines parties, il n’y a aucune limite aux activités scientifiques et pratiques de la République islamique d’Iran dans le domaine de la recherche spatiale dans le cadre des réglementations internationales », a-t-il souligné, avant de rejeter catégoriquement « l’imposition de telles approches non conventionnelles ».
La semaine dernière, la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a réussi à placer le satellite Soraya, fabriqué par l’Agence spatiale iranienne, sur une orbite à 750 kilomètres au-dessus de la surface Terre en 11 minutes.
Le satellite de recherche, fabriqué par l’Agence spatiale iranienne, a été lancé avec le lanceur spatial à trois étages Qaem-100, qui est une fusée à combustible solide développée par la Force aérospatiale du CGRI.
Après cela, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont émis un communiqué conjoint et condamné le lancement du satellite iranien. La troïka européenne a prétendu que le lanceur spatial Qaem-100 utilisait une technologie essentielle au développement d’un système de missile balistique à longue portée qui pourrait permettre à l’Iran de lancer des projectiles à plus longue portée.