L’Iran affirme que les groupes de résistance de la région ont averti à plusieurs reprises les États-Unis et Israël qu’ils ne resteraient pas les bras croisés si le régime occupant poursuit ses attaques contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza assiégée.
S’exprimant lundi lors d’une conférence de presse hebdomadaire, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré que la montée de l'opposition face aux crimes israéliens à Gaza et au soutien américain à ces atrocités démontre que les nations déplorent la guerre et souhaitent qu'elle prenne fin.
« Les États-Unis et le régime sioniste doivent comprendre qu'ils ne pourront se tirer d'affaire que s'ils arrêtent définitivement et immédiatement la guerre, en autorisant l'acheminement de l'aide humanitaire [vers l'enclave côtière] et en mettant fin au déplacement forcé de la population de Gaza. »
Le diplomate iranien a également exhorté l’administration américaine à faire cas de la sécurité et de la paix dans le monde et à cesser de soutenir les crimes israéliens à Gaza.
Kanaani a dénoncé « l’immunité douteuse » accordée par les États-Unis à Israël, qui lui permet de bloquer l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza.
« Le régime sioniste n'a pas assumé ses responsabilités et empêche l'envoi d'aide à Gaza. La quantité d’aide qui est entrée dans l’enclave n’est qu’une goutte dans l’océan. Seuls 25 à 40 camions sont autorisés à franchir quotidiennement les frontières; un nombre très faible. »
L'Iran a envoyé des secours après coordination avec l'Égypte, mais ils n'ont pas atteint Gaza en raison de la non-coopération d'Israël avec Le Caire et les organisations internationales, a déclaré le porte-parole, ajoutant toutefois que Téhéran et la Société égyptienne du Croissant-Rouge échangent des messages tous les jours.
À ce sujet, les ministres des Affaires étrangères de l'Iran et du Qatar ont pour leur part annoncé que la communauté internationale doit prendre des mesures d’urgence pour forcer le régime israélien à mettre fin à son atrocité dans la bande de Gaza, « ce qui constitue une violation flagrante du droit international ».
Lors d'une conversation téléphonique ce lundi 20 novembre, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian et son homologue qatari Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al Thani ont discuté des dernières évolutions en Palestine et des atrocités commises par Israël contre Gaza.
Ils ont souligné que le régime de Tel-Aviv est responsable de la situation catastrophique actuelle dans la bande de Gaza assiégée.
Les deux parties ont également appelé les pays musulmans et arabes à fournir de toute urgence une aide humanitaire au peuple palestinien opprimé.
Les frappes aériennes israéliennes sur Gaza ont visé à plusieurs reprises les hôpitaux, les immeubles résidentiels, les mosquées et les églises. En vertu de la Convention de Genève, les attaques contre les hôpitaux sont strictement interdites.
Le mouvement de résistance palestinien Hamas a exhorté le secrétaire général des Nations unies à former une commission d’enquête sur les hôpitaux de la bande de Gaza afin de révéler la fausseté des prétentions d’Israël selon lesquelles les hôpitaux sont utilisés comme rampe de lancement pour des opérations anti-israéliennes. Le Hamas a noté que ces allégations visent à « justifier » les attaques israéliennes contre les hôpitaux de Gaza.
Israël a jusqu'à présent tué au moins 13 000 Palestiniens, dont plus de 5 500 enfants et 3 500 femmes, par ses bombardements incessants sur la bande de Gaza.