Des manifestants pro-palestiniens défilent dans les grandes villes du monde pour exiger le cessez-le-feu à Gaza.
À l’appel de plusieurs organisations, associations, syndicats et partis politiques, des manifestations et rassemblements de soutien à Gaza ont lieu ce week-end dans la capitale française.
Dans le centre de Paris, des milliers de personnes ont manifesté le samedi 4 novembre pour réclamer un cessez-le-feu, en portant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire des slogans tels que : « Arrêtez le cycle de la violence » et « Ne rien faire, ne rien dire, c'est être complice ».
Il s'agissait de l'un des premiers grands rassemblements de soutien aux Palestiniens autorisés à Paris depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza, le 7 octobre.
A Paris, le tribunal administratif avait validé auparavant l'interdiction préfectorale des manifestations, en invoquant « la gravité de risques de troubles à l'ordre public » et « un contexte de tensions exacerbées lié aux événements dans la bande de Gaza avec une montée, en France, des actes antisémites ».
« Nous sommes venus ici aujourd'hui pour montrer la solidarité du peuple français à la nation palestinienne et notre soutien à la paix », a déclaré Antoine Guerreiro, fonctionnaire de 30 ans.
Wahid Barek, un retraité de 66 ans, a déploré la mort de civils dans la guerre menée par Israël, la qualifiant de « vraiment honteuse ».
À Londres, une foule des manifestants a obstrué le centre-ville, avant de se diriger vers la place de Trafalgar. Ils brandissaient des pancartes sur lesquelles était inscrit « Liberté pour la Palestine », en scandant « Cessez-le-feu maintenant » et « Par milliers, par millions, nous sommes tous Palestiniens ». La police a déclaré avoir procédé à 11 arrestations.
A Berlin, des manifestants arboraient le drapeau palestinien, avec des mains teintées de rouge pour exiger un cessez-le-feu.
En Turquie également, des centaines de personnes se sont rassemblées à Istanbul et à Ankara, la veille de la visite du secrétaire d'État américain, Antony Blinken, pour des négociations sur Gaza.
Dans le parc Sarachane d'Istanbul, les manifestants brandissaient des banderoles sur lesquelles était inscrit « Blinken, complice du massacre, quitte la Turquie ».
Ils portaient également une photo du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de Blinken marquée d'« X » en rouge.
Des images montrent des manifestants rassemblés devant les locaux de l'ambassade américaine, scandant des slogans et brandissant des affiches sur lesquelles on peut lire « Israël bombarde les hôpitaux, Biden paie pour cela ».
Des milliers d'autres manifestants pro-palestiniens ont défilé samedi ans les rues de Washington. Certains brandissaient des drapeaux palestiniens et portaient le traditionnel keffieh. Cette manifestation a été la plus grande jamais organisée à Washington depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza.
« Nous demandons un cessez-le-feu. Nous devons mettre un terme aux souffrances à Gaza. Les enfants, vous savez, ils meurent et sont massacrés. Nous voulons juste un cessez-le-feu et la fin de cette folie. C'est ce que je dis », a déclaré un manifestant cité par Reuters.
D'autres slogans ont été clamés contre le président américain : « Biden, vous ne pouvez pas vous cacher, vous avez signé le génocide » et « Nous disons non au génocide de Joe ». Les manifestants ont également appelé Biden à cesser de financer l’armée israélienne.
« Il doit cesser d'envoyer des armes qui sont utilisées pour tuer des enfants qui se trouvent dans les écoles, dans les camps de réfugiés et dans les hôpitaux. Plus de 3 800 enfants ont été tués dans les frappes de missiles financés par les États-Unis. Combien d’autres doivent être tués ? Faut-il tuer davantage de personnes et d’enfants ? », a déclaré un autre manifestant.
« Il [Biden] ferme simplement les yeux sur tout et n'écoute que les opinions qu'il aime. Mais, il devrait écouter en tant que président des États-Unis. Il s'est lui-même porté candidat pour écouter tout le monde, dans les 50 États du pays. Et je pense qu'il devrait commencer à écouter notre opinion sur le cessez-le-feu et la Palestine libre », a déclaré un manifestant.
Israël bombarde Gaza depuis le 7 octobre dernier, depuis que les mouvements de résistance palestiniens basés à Gaza ont lancé l’opération Tempête d’Al-Aqsa dans les territoires occupés.