Les titres de la rédaction :
Les analyses de la rédaction :
1. Touadéra: la crise des migrants en Europe est le résultat des « pillages » en Afrique
Le président centrafricain s'est exprimé à la tribune de la 78ᵉ Assemblée générale des Nations unies.
L’afflux de migrants africains vers l’Europe est un résultat des « pillages » et de l'« impérialisme occidental » en Afrique, a déclaré, ce jeudi, le président centrafricain Faustin Archange Touadéra.
« Le monde entier a suivi avec une profonde consternation l’arrivée massive ces derniers jours des milliers de migrants africains sur l’île de Lampedusa en Italie », a déclaré le chef d’État centrafricain à la tribune de la 78ᵉ Assemblée générale des Nations unies à New York (États-Unis).
Évoquant la situation de jeunes Africains qui « cherchent désespérément à rejoindre les pays du continent européen à la recherche d’un eldorado », Faustin Archange Touadéra a estimé que « cette escalade de la crise des migrants est l’une des conséquences effroyables des pillages des ressources naturelles des pays, rendus pauvres par l’esclavage, la colonisation et l’impérialisme occidental, le terrorisme et les conflits armés internes ».
Le président centrafricain a ajouté que ces souffrances du continent africain ont « souvent » été causées par des « visées hégémoniques, des tensions géopolitiques et géostratégiques entre les grandes puissances mondiales ».
Pour rappel, la semaine dernière, une dizaine de milliers de migrants, principalement africains, sont arrivés sur l’île italienne de Lampedusa, située à proximité des côtes nord-africaines, notamment de la Tunisie et de la Libye.
En réaction à cette situation, ce jeudi, la Présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, a lancé un appel aux Nations unies pour qu’elles engagent « une guerre sans merci » contre les passeurs.
S’exprimant à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, la cheffe du gouvernement italien, à la tête d’une coalition de droite et d’extrême droite, a souligné la détermination de son pays à s’opposer aux « marchands d’esclaves du troisième millénaire ».
Elle a aussi pointé du doigt la responsabilité de « mafias », en soulignant que son pays a pour objectif de lutter contre les causes de ce phénomène, en aidant les pays africains à « se développer et prospérer ».
« L’Afrique n’est pas un continent pauvre. Au contraire, il est riche de ressources stratégiques », a-t-elle déclaré.
2. Niger: le peuple pousse le pilleur français Orano vers la sortie
La situation évolue en faveur du Niger. Sylvain Itté a bien quitté le Niger ! L'ambassadeur de France a décollé de Niamey ce mercredi direction Ndjamena, la capitale tchadienne, d’où le diplomate devrait s’envoler pour Paris. Ce départ signe la victoire du Niger. Les nouvelles Autorités nigériennes avaient déclaré l'ambassadeur de France persona non grata fin août. Depuis, Sylvain Itté vivait retranché avec six membres de son équipe dans une ambassade surveillée de près par des militaires et la population.
Mais le peuple nigérien s'est lancé dans un nettoyage complet du pays. En effet, il a demandé le retrait du permis d’exploitation d’un site d’uranium d’Imouraren au groupe français Orano.
Les jours des entreprises françaises sont donc comptés. Après la mise à la porte des soldats français et de l’ambassadeur Sylvain Itté, la coopération entre Paris et Niamey prend un coup. Dans la foulée, la population, avec à sa tête un mouvement populaire appelé le M62, a demandé le retrait du permis d’exploitation d’Imouraren, un gisement d’uranium de la région d’Arlit, dans le nord-ouest du pays.
Pour ce mouvement, le permis d’exploitation du site d’Imouraren est détenu « de façon illégale » par Orano. Son coordonnateur, Abdoulaye Seydou, estime par ailleurs que l’exploitation de l’uranium du Niger ne profite pas assez au peuple nigérien. C’est un nouveau front qui s’ouvre au Niger contre la France qui vient de capituler face au Niger.
Le français Orano, présent au Niger depuis plus de 50 ans, a obtenu le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren en 2009.
Dans la région d’Arlit au Niger, la filiale d’Orano (donc l'ex Areva) a fermé en mars 2021 après plus de 40 ans d’exploitation des sols. Son héritage : 20 millions de tonnes de boue radioactive, non confinée, issue des résidus de l’extraction de l’uranium. Une quantité massive de déchets dangereux laissés à l’air libre à quelques kilomètres de l’agglomération urbaine d’Arlit-Akokan.
En effet, deux filiales d’Orano, la SOMAÏR et la COMINAK exploitent des gisements d’uranium depuis la fin des années 1970. Des analyses produites en 2009 par le laboratoire indépendant de la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Informations Indépendantes sur la Radioactivité) sur ces boues montrent « qu’il s’agit de déchets radioactifs […] à très longue durée de vie ». De ces déchets émane en permanence un gaz radioactif, le radon 222.
Ces boues radioactives sont ensuite dispersées en poussières dans l’air ambiant avec le vent. Elles vont donc être inhalées par les travailleurs, dont certains sont toujours actifs sur le site, et par les riverains de l’agglomération la plus proche.
Certaines ONG ont même été créées depuis janvier 2000 à Arlit, afin de lutter contre la destruction et la pollution de l’environnement, ainsi que la mise en danger des travailleurs et de la population par la radioactivité résultant de l’activité d’Orano. Ensemble, ils ont appris que le taux de radioactivité émanant de cette boue est en moyenne 900 fois supérieur à la production habituelle des sols, il suffirait de rester une dizaine d’heures aux alentours de la zone pour dépasser la dose annuelle acceptable par le corps humain.
La compagnie laisse derrière elle une terre ravagée, un air pollué et une eau toxique aux populations. En effet, ces déchets laissés à même le sol sur près de 120 hectares ont déjà atteint les eaux souterraines, impactant ainsi l’alimentation en eau potable de plus de 100 000 personnes dans la région d’Arlit.
Orano envisage désormais de recouvrir ces déchets d’environ 2 mètres d’argile et de roches. Un cache-misère qui ressemble à une insulte, alors que la santé des milliers d’habitants et de travailleurs du site est déjà définitivement impactée par l’absorption de ces matières radioactives. D’autant plus que la réalité des dégâts est sans doute encore plus terrible, étant donné que nul n’a réussi à avoir des chiffres détaillés des prélèvements réalisés par Orano. Un refus de transparence criminel, qui cache des dommages massifs. Malgré la publication de ces rapports, aucune instance par exemple l'ONU ou autres n'ont ouvert la bouche.
Derrière ce massacre écologique et ces impacts humains directs, ce sont bien les logiques de l’impérialisme français qui sont à l’œuvre. En effet, en 2021, 34,7 % de l’uranium importé en France pour le fonctionnement des centrales électronucléaires provient du Niger. Une énergie dont le gouvernement vantait jusqu’à récemment le bas prix, mais qui se paie entre les mains du patronat et de la classe politique par la santé et la vie des populations nigériennes et de leur environnement.
La population nigérienne veut entièrement nettoyer le pays des impérialistes, néo-colonialistes, que ce soit les troupes militaires d'occupation, ou bien les entreprises génocidaires françaises.
Face à cette situation, les États-Unis prennent des pincettes et réévaluent leur présence au Niger.
De leur côté, les États-Unis, qui se font petits, face au peuple et au gouvernement nigériens, ont indiqué lundi évaluer les différentes options concernant l'avenir de leur présence militaire au Niger, au lendemain de la victoire du Niger contre la France.
Que ce soit les multinationales, les troupes militaires d'occupation occidentale, ou bien les ambassadeurs véreux, la population nigérienne mène la dance dans le pays, et elle est bien décidée à mettre les impérialistes et les néo-colonialistes dehors.
3. Burkina: clap de fin pour Jeune Afrique !
En Afrique, les médias de propagande française sont sévèrement dans le collimateur des États souverainistes. Après la suspension de RFI et de France 24, qui sont des médias de propagande sous la coupe de l'Élysée, qui passent leur temps à dénigrer les États Africains et à demander des comptes aux présidents du continent, le média Jeune Afrique se trouve également dans le collimateur.
Le gouvernement burkinabè a exprimé son profond mécontentement à l’égard de la récente publication sur le site du journal Jeune Afrique, intitulée « Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l’armée ». Cette publication, datée du lundi 25 septembre 2023, fait suite à un article précédent publié le jeudi 21 septembre 2023, dans lequel le même journal évoquait « la grogne monte dans les casernes ». Le gouvernement a dénoncé ces affirmations dépourvues de preuves et a qualifié ces publications de tentatives flagrantes de désinformation visant à discréditer les Forces armées nationales.
Le premier article publié par Jeune Afrique le 21 septembre alléguait que des tensions grandissaient au sein de l’armée burkinabè sans fournir de preuves tangibles pour étayer de telles allégations. L’article du 25 septembre a ensuite enfoncé le clou en répétant ces affirmations sans fondement, laissant entendre que la situation s’aggravait. Cette désinformation, perçue comme une grave atteinte à la souveraineté nationale, a suscité une réaction ferme du Gouvernement de Transition.
Le gouvernement burkinabè a condamné le choix délibéré de Jeune Afrique de publier de fausses informations, allant à l’encontre de l’éthique journalistique. Il a accusé le journal de se faire l’écho de manœuvres orchestrées par des groupes occultes cherchant à semer le chaos dans le pays pour servir leurs propres intérêts.
Dans un communiqué officiel, le Gouvernement de Transition a souligné que le devenir historique du Burkina Faso ne dépendait pas des états d’âme de journalistes égarés. Il a également affirmé que la cabale médiatique lancée contre le pays et ses forces de sécurité se heurterait à la vigilance du peuple burkinabè. En conséquence, le Gouvernement a pris la décision responsable de suspendre tous les supports de diffusion de Jeune Afrique au Burkina Faso à compter du lundi 25 septembre 2023, jusqu’à nouvel ordre.
Cette mesure vise à protéger l’intégrité et la sécurité nationales tout en rappelant l’importance d’un journalisme responsable et éthique. Le Gouvernement a affirmé son engagement envers la liberté de la presse, mais a également insisté sur la nécessité pour les médias de respecter les principes fondamentaux du métier, tels que l’exactitude, l’équilibre et l’intégrité.
Ce n'est pas la première fois que des médias comme France 24, RFI ou encore Jeune Afrique sont accusés de relayer de fausses informations concernant les pays africains. D'ailleurs, les journalistes de ces médias se sont souvent heurtés à des murs surtout dans les pays qui défendent bec et ongle leur souveraineté et leur intégrité.
Pour rappel, en février 2022, Benjamin Roger, journaliste du mensuel français Jeune Afrique qui couvre le Sahel depuis une dizaine d’années avait été expulsé du pays le 7 février 2022 pour les mêmes faits.
En janvier 2022, dans une lettre adressée au ministère de la Communication, le « Collectif pour la défense des militaires » (CDM) avait accusé les correspondants de RFI et de France 24 d’intoxication et de désinformation et demandé le retrait de leur accréditation. Lors des funérailles de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, le directeur de la cellule Communication de la présidence avait publiquement qualifié certains journalistes occidentaux de « menteurs » et de « manipulateurs ».
Que ce soit en RDC, en Côte d'Ivoire, au Mali, au Niger, au Burkina Faso, au Burundi, en Centrafrique, ces médias ont toujours fait face à des suspensions temporaires ou définitives, car ils sont toujours accusés de vouloir attiser les tensions au sein d'un pays, dénigrer les armées nationales, mais également de porter la voix des chefs de groupes terroristes, de protéger les groupes rebelles surtout quand ces groupes annoncent vouloir renverser un gouvernement légitime et on en passe. Et tout ceci, sur le compte d'une pseudo liberté d'expression et d'une pseudo démocratie. Il est également important de rappeler qu'en France, le gouvernement a fait de même en suspendant les médias russes RT et Sputnik, n'est-ce pas également une entrave à la fameuse liberté d'expression ?
Cette suspension de Jeune Afrique au Burkina Faso souligne l’importance de la véracité et de l’intégrité dans le journalisme, tout en protégeant la souveraineté nationale du pays. Le Gouvernement de Transition reste ouvert au dialogue avec les médias qui respectent ces principes fondamentaux, dans le but de promouvoir une information de qualité et une compréhension mutuelle au sein de la société burkinabè.